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Maisons d’arrêt de Bamako et de Kangaba : La CNDH dénonce une violation des droits de détenus
Publié le vendredi 23 janvier 2015  |  L’Indicateur Renouveau
Evasion
© aBamako.com par mouhamar
Evasion de à la Maison Centrale d`Arrêt de Bamako
Bamako, le 16 juin 2014. Un certains nombres de détenus s` est évadé à la suite d` un échange de tire.




La Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH) a présenté hier son rapport sur la situation des détenus dans des prisons de Bamako et du cercle de Kangaba. Dans ce rapport elle dénonce une violation des droits des détenus dans ces lieux de privation de liberté.

Lors d’une conférence-débat la présidente de la CNDH, Me Kadidia Sangaré Coulibaly, a présenté le rapport des visites des centres de détention du district de Bamako et du cercle de Kangaba, dans la région de Koulikoro, effectuées par la CNDH. Elle a avoué que les détenus vivent dans des conditions de détentions difficiles, voire précaires dans ces lieux de privation de liberté.

Elle a rappelé que la visite des lieux de détention est une obligation pour la CNDH, par le fait qu’elle fut désignée par les autorités maliennes pour jouer le rôle du mécanisme national de prévention (MNP).

La CNDH a ainsi la mission, après des visites des lieux de détention, d’informer les autorités sur la situation carcérale des détenus. Au terme des visites, il été constaté par la CNDH que la Maison centrale d’arrêt de Bamako et celle de Kangaba ont un effectif pléthorique largement en dessus de leurs capacités d’accueil.

Pour une capacité de 500 détenus, la Maison centrale d’arrêt de Bamako abritait en décembre dernier 1821, dont 630 condamnés, 1191 détentions provisoires, 1 mineur et 2 personnes âgées. Le Camp I en avait 51. Le nombre de détenus au Centre spécialisé de détention, de rééducation et de réinsertion pour femmes de Bollé était estimé à 143 dont 34 condamnées et le Centre spécialisé de détention, de rééducation et de réinsertion pour mineurs de Bollé en comptait 63 détenus, avec 6 condamnés et 57 détention provisoire.

Quand à la Maison d’arrêt de Kangaba, la CNDH a enregistré la présence 63 détenus pour une capacité de 30.

La CNDH déplore les mauvaises conditions d’hygiène dans les centres de détention visités. Si la Maison centrale d’arrêt de Bamako, le Centre spécialisé de détention, de rééducation et de réinsertion pour femmes et mineurs de Bollé disposent des services de santé (infirmerie, pharmacie et personnel) la CNDH regrette le manque de service de santé au Camp I et à la Maison d’arrêt de Kangaba.

La Maison centrale d’arrêt de Bamako et la Maison d’arrêt de Kangaba sont dans une situation de vétusté, selon le rapport de la CNDH. La présidente de la CNDH a invité les autorités à penser à la délocalisation de ces 2 maisons d’arrêt compte tenu de leur situation. Elle a aussi invité à l’amélioration de la qualité de la nourriture.

Me Kadidia Sangaré Coulibaly s’est réjouie de l’amélioration des relations entre les détenus et les surveillants de prison et a invité les autorités à former ces derniers sur les droits des détenus.

Youssouf Coulibaly



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DROITS HUMAINS AU MALI

La Comaddh forme un pool d’éducateurs



Du 21 au 22 janvier derniers a eu lieu un atelier des acteurs impliqués dans la promotion de la justice transitionnelle. Cette initiative de la Comaddh aidera à renforcer les compétences d’une vingtaine d’éducateurs.



A la faveur d’un atelier technique organisé mercredi, la Coalition malienne des défenseurs des droits de l’Homme (Comaddh) voulait installer un pool d’éducateurs sur la justice transitionnelle. Le président de la Comaddh, Mahamar Touré, a expliqué aux participants le bien-fondé d’une telle formation qui s’adresse à 18 éducateurs du district de Bamako.

Selon lui, cette activité rentre dans le cadre d’une série d’ateliers sur l’ensemble du pays qui permettra de partager les fondements de la justice traditionnelle, car les organisations de la société civile ont compris la nécessité d’avoir des outils sur la question.

Dans une démarche participative et inclusive, il a été élaboré un guide de formation de formateurs en justice transitionnelle. Et la présente formation est une recommandation forte de la formation des formateurs. En somme, il s’agit d’assurer le portage de la justice traditionnelle en vue de contribuer à promouvoir la paix et la cohésion sociale pour un développement harmonieux de l’espace national.

A en croire le président de la Comaddh, spécifiquement, l’atelier a pour finalité de cerner les droits humains en vue de contribuer à la lutte contre l’impunité.

A. M. C.


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