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© AFP
Les trois régions administratives de Tombouctou, Gao et Kidal, dans le Nord du Mali, sont occupées depuis cinq mois par le Mouvement pour l`unicité du jihad en Afrique de l`Ouest (Mujao) et Ansar Dine (Défenseurs de l`Islam) |
La crainte de voir le Nord basculer de nouveau dans l’occupation terroriste hante les esprits avec l’annonce du retour d’un groupe jihadiste conduit par le tristement célèbre Sanda Ould Boumama.
Dans le Nord du Mali, le retour en catimini de l’ex-porte-parole attitré du groupe Ançar Eddine, Sanda Ould Boumama, coupe le sommeil aux populations. Selon plusieurs témoins, l’homme a été aperçu ces dernières semaines dans plusieurs villages et hameaux dans le vaste désert.
Accompagné d’un groupe réduit d’idéologues, le terroriste parcourt les contrées où les différentes forces sont moins visibles. Selon nos sources, il dispose des moyens conséquents et prend le luxe de voyager à dos de chameaux. D’ores et déjà, Sanda a pu drainer à sa cause de nombreux chefs religieux mais aussi des gens jeunes prêts à tout prix à se lancer dans le jihad.
A ses côtés dans cette nouvelle mission jihadiste, Sanda bénéficie d’une large couverture dans des pays voisins. Le réseau terroriste a aussi ses ramifications dans la forêt de Ouagadou voisine de la Mauritanie jusqu’à Inhalil vers la frontière algérienne. Selon toute vraisemblance, il était derrière les tracts lancés aux populations récemment.
Sanda Ould Boumama, qui est très sollicité par Aqmi, est un guide incontournable des chefs terroristes. Natif de Tombouctou, notamment du quartier Abaradjou, Arabe de la localité, Sanda Ould Boumama a aussi la nationalité mauritanienne, ce qui avait facilité sa cavale et son refuge doré dans ce pays.
Au moment où l’opération Serval s’activait à traquer les groupes terroristes, Sanda avait pris la direction de l’Algérie mais n’était pas parvenu à entrer dans ce pays. Cependant, il n’a pas eu de difficultés à regagner la Mauritanie qui est sa deuxième patrie. Et pour brouiller les pistes, il avait fait croire par le biais de ses complices restés dans la ville de Tombouctou qu’il était mort.
Pour qui connaît Sanda Ould Boumama, son retour doit pris au sérieux par les plus hautes autorités. Surtout qu’il figure sur la liste des responsables de groupes terroristes sous mandat d’arrêt international en raison des multiples violations de droits de l’Homme durant l’occupation des régions du Nord.
Alpha Mahamane Cissé
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