Dakar - Le marché international dicte les politiques d’autosuffisance en riz de certains pays d’Afrique de l’Ouest, a déclaré Dr Papa Abdoulaye Seck, ministre sénégalais de l’Agriculture, dans un entretien avec le Journal Agropasteur.
« Aujourd'hui le marché international n'absorbe que 7% des quantités qui sont produites et c'est très faible », affirme M. Seck dans la livraison du mois de janvier 2015 du mensuel spécialisé dans l'information agricole.
Selon le ministre, la Côte d'Ivoire qui importe un million de tonnes de riz blanc veut atteindre l'autosuffisance en 2016 et exporter dans la sous-région à partir de 2018. Quant au Nigéria, il est à deux millions de tonnes de riz blanc et entend atteindre l'autosuffisance en 2015.
Au niveau de la Gambie, continue M. Seck, le président Yayha Jammeh a décidé qu'à partir de 2016, son pays n'importera plus de riz. Le Sénégal entend atteindre l'autosuffisance en cette denrée en 2017.
Pour ce faire, Papa Abdoulaye Seck avance que la nouvelle version de la politique rizicole est d'avoir avoir 60% en zone irriguée et 40% en pluviale.
« En exploitant la riziculture de plateau et de bas-fonds au sud du Sénégal (Kolda, Tambacounda et Ziguinchor) grâce au progrès technique aujourd'hui, nous pouvons avoir des rendements de 4 tonnes à 4,500 tonnes à l'hectare », ajoute-t-il.
MS/od/APA