Les séparatistes touaregs ont suspendu leur coopération avec la Minusma, la mission des Nations unies au Mali, et menacent de rompre les négociations de paix organisées en Algérie après la mort de sept de leurs combattants cette semaine lors d’une opération des casques bleus dans le nord du Mali.
Mardi, des hélicoptères du contingent néerlandais de la Minusma ont mené un raid aérien contre les rebelles du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) dans le secteur de Tabankort, à une centaine de kilomètres au nord de Kidal.
Les combattants du MNLA assiègent Tabankort, contrôlée par une milice pro-gouvernementale. Des casques bleus sont également stationnés dans la ville pour assurer la protection de la population civile.
La prochaine session de pourparlers entre le gouvernement de Bamako et les rebelles touaregs doit s’ouvrir le 8 février en Algérie.
"D’ici le 8, nous demandons aux soldats de l’armée gouvernementale et aux miliciens de se retirer des positions qu’ils ont occupées après le cessez-le-feu signé le 23 mai dernier, y compris Tabankort", a déclaré vendredi le porte-parole du MNLA, Mossa Ag Attaher, à des journalistes à Rabat, la capitale marocaine.
"Nous demandons des excuses officielles (...) et des indemnités pour les familles des victimes, ainsi qu’un engagement ferme de neutralité de la part de la mission de l’Onu, faute de quoi nous ne reprendrons pas notre coopération avec elle", a-t-il ajouté.
Le contingent néerlandais de la Minusma compte environ 450 hommes, membres des forces spéciales et des services de renseignement, appuyés par quatre hélicoptères de combat Apache. (Aziz El Yaakoubi, Guy Kerivel pour le service français)