Les Aigles n’ont pas vaincu. Mais, ils nous ont fait rêver jusqu’à dix minutes du temps de la fin du match. Rêve d’une victoire sur la Côte d’Ivoire pour exorciser le signe indien. Hélas, la volonté et la très grande solidarité n’ont pas suffit.
Mais, l’espoir demeure car les protégés de Henri Kasperczak restent maîtres de leur destin. Comme d’ailleurs le Cameroun, la Côte d’Ivoire et surtout la Guinée-Conakry que le Mali affronte le 28 janvier 2015 à Mongomo pour le ticket du second tour.
«Nous ne nous posons pas beaucoup de questions. Il s'agit de jouer pour honorer notre drapeau et procurer de la joie aux Maliens», avait déclaré le capitaine Seydou Kéita à la veille de ce match Côte d’Ivoire-Mali qui, comme d’habitude, a suscité passion et stress au Mali.
De la joie, les Aigles en ont procuré aux Maliens. Et de l’espoir aussi car ils ont prouvé qu’ils sont capables de tenir la dragée haute aux supposés favoris de ce groupe D voire de la CAN 2015. C’est une génération décomplexée que nous avons sur le terrain.
Une sélection très solidaire autour de fortes individualités comme Seydou Kéita, Bakary Sako, Sambou Yatabaré… Ce nul 1-1, nous allons nous en contenter et tirer le chapeau à Seydoublen et à ses coéquipiers pour avoir mouillé le maillot.
Les Aigles avaient pourtant bien débuté cette partie grâce à un but de Bakary Sako (7e) à la réception d'un centre de Sambou Yatabaré qu’il a ensuite repris d'une volée imparable.
Leur tort, comme contre le Cameroun lors de la première journée, a sans doute été de vouloir gérer une maigre avance qui ne les mettait pas à l’abri d’une surprise désagréable comme cette l’égalisation à seulement dix petites minutes de la concrétisation d’un rêve : une victoire sur la Côte d’Ivoire en phase finale de CAN !
A force de subir les assauts des Eléphants, la défense malienne a cédé en offrant une aubaine à Gradel qui a égalisé d’une frappe du gauche (87e).
Une nouvelle fois, nous pouvons nous mordre les doigts d’être passés à côté d’un joli coup. Ce qui condamne les protégés de Kasperczak à battre la Guinée-Conakry le 28 janvier (mercredi prochain) à Mongomo pour espérer se qualifier.
Un défi qui n’est pas au dessus de leur talent individuel et de leur cohésion. Même si l’éventuelle absence du portier Soumaïla Diakité peut-être un sérieux handicap parce que ces suppléants (Germain Berthé et N’Tji Michel Samaké) n’ont pas assez d’expérience pour ce genre de rencontre. Espérons que le sélectionneur franco-polonais n’ait pas a regretté son choix d’écarte Oumar Sissoko (Ajaccio, France) du groupe pour la CAN.
Mais, comme le souligne un confrère, «les Aigles du Mali se sont certes fait rejoindre sur le fil, mais le collectif est toujours aussi solide, encadré par un Seydou Kéita étincelant».
Le Cameroun et la Guinée se sont également neutralisés (1-1) en seconde heure. Ce qui fait que, après deux journées, c’est le statuquo dans le groupe D où aucune sélection n’est encore parvenue à gagner un match.
Une situation inouïe ! Du jamais vu en Coupe d’Afrique des Nations de football (CAN) disent des les anciens de la presse sportive continentale. Avant la 3e et dernière journée de poule, les quatre sélections nationales sont en parfaite égalité avec deux points, deux buts marqués et autant encaissés.
Chacune d’elle reste donc maîtresse de son destin. Le groupe est plus que jamais ouvert… à toutes les surprises ! Gageons qu’elle sera très agréable pour les Aigles du Mali !
Moussa Bolly