Le 22 janvier 2015, le Rassemblement pour le développement et la solidarité (RDS) était au siège de l’Union pour la République et la Démocratie (URD). Objectif : solliciter l’adhésion de ce parti à la majorité présidentielle pour sauver le Mali.
Au regard de la fragilité du pays, et pour éviter son effondrement, le RDS a initié cette rencontre afin que l’opposition et la majorité présidentielle puissent aller dans la même direction, explique son président, Younouss Hamèye Dicko.
Après avoir félicité Soumaïla Cissé pour son acceptation des résultats de la présidentielle, « qui a sauvé des vies », Younouss Hamèye Dicko l’invitera à s’investir davantage, « comme il sait le faire », pour la sauvegarde de l’unité nationale et la démocratie. Car, dit-il, l’existence du Mali est en jeu. «Lorsque nous sauverons la nation, chacun sera libre de mener sa propre politique», soutiendra-t-il. Il ajoutera que son parti partage les mêmes valeurs et préoccupations que l’URD qu’il a appelée à la rescousse. «Le RDS sera à vos côtés pour tout ce qui concerne le Mali, nous sommes convaincus que l’URD est avec le Mali et nous sommes avec l’URD pour le Mali», a déclaré M. Dicko.
Dans son intervention, le président de l’URD a rappelé que son combat a toujours été pour la sauvegarde de la démocratie et de la République. A titre d’exemple, il indiquera que M. Cissé a accepté les résultats de la présidentielle pour préserver la paix sociale. Partant, il a promis aux visiteurs l’engagement de son parti à se battre pour sortir le Mali du gouffre. «Le pays est menacé de disparaître, notre priorité est de le sauver. Pour ce faire, il doit avoir une concertation de l’ensemble de la classe politique et de la société civile», a-t-il dit. Toutefois, précisera-t-il, «notre responsabilité est grande, mais le pays est confié à la majorité. Car le peuple a eu confiance en ceux qui sont au pouvoir, donc leur responsabilité est plus grande que la nôtre». Afin d’éviter que le pays aille au mur, Soumaïla Cissé a affirmé que son parti ne peut pas se substituer aux tenants du pouvoir mais les accompagnera. Car il ne souhaite pas hériter d’un pays à terre. C’est pourquoi il dénoncera à nouveau la corruption et les malversations financières opérées dans l’arrogance et l’impunité totale.
Pour terminer, Cissé a rassuré Dicko qu’il est prêt à sauver le Mali, mais, préviendra-t-il, «s’il y a un franc dilapidé, nous le dénoncerons, si nous sommes censurés par les médias d’Etat, nous le dénoncerons».
Oumar KONATE