Au moment où la communauté internationale exprime son ras-le-bol face à la recrudescence de la violence dans le nord du pays et exige un accord définitif d’ici la fin du mois de janvier, le Mnla et ses acolytes semblent avoir trouvé une astuce pour l’envoyer encore se balader.
A savoir : embraser tout le nord pour faire échec au prochain round des pourparlers d’Alger. Du coup, pour arriver à son vile fin, les provocations et les actes de subversions de toutes sortes sont mises sont devenues leur sport favori. Et dans leur dérive de sauve-qui-peut, ils semblent n’épargner personne.
La mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation du Mali(Minusma) est même mise en cause, pris à partie et chassée de Kidal. Pour tout dire, aujourd’hui, tous les moyens sont utilisés par les groupes séparatistes pour prolonger leur défaite prévisible à vouloir coûte-que -coûte diviser le Mali. Mais faudra-t-il les laisser faire cette fois-ci ?
Surtout quand on sait que ce groupe armé doit, jusque-là, sa survie à ses nombreuses mises scènes pour pouvoir renaître de ses cendres à chaque fois qu’il se sent déplumer. On se rappelle de son spectacle au moment de l’opération Serval pour revendiquer le contrôle de Kidal occupé par les éléments d’Iyad Ag Aly. Et ce qui se passe aujourd’hui à Kidal, Gao, Tabankort et Tenenkou s’apparente, vraisemblablement, à un remake du type à amuser la galerie.
Par conséquent, ni l’impartialité de la Minusma, ni l’abstention des éléments de la plate-forme des mouvements d’auto-défenses ou encore la bonne volonté de la communauté internationale ne pourront apaiser leurs esprits volontairement égarés. Car ils semblent, aujourd’hui plus que jamais, être déterminés à mettre leur pied dans le plat. Pour mémoire, ils avaient étonné plus d’un lors du 4ème round des pourparlers d’Alger en remettant sur la table des négociations leur projet d’indépendance malgré les mises en garde de la communauté internationale.
C’est donc dire que le Mnla et ses alliés sont aujourd’hui aux abois. Et que ses nombreuses agitations, ces temps-ci, ne sont que des prétextes dont ils useront certainement pour faire trainer la signature de l’accord de paix ou peut-être même pour bouder les négociations en cours. La communauté internationale et la Minusma vont-elles encore se prêter à leur jeu ou sauront-elles le déjouer cette fois-ci afin de satisfaire le peuple malien assoiffé de paix ? C’est là toute la question.
Youssouf Z KEITA