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Envoi des troupes étrangères au nord Mali : Le FDR et ses alliés haut la main !
Publié le vendredi 28 septembre 2012  |  L'enquêteur




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Il appartient aux « vainqueurs » FDR (Front uni pour la Démocratie et la sauvegarde de la République) d’avoir le triomphe modeste et de faire preuve de grandeur en tendant la main aux «vaincus» afin que les combats politiques, idéologiques et de positionnement soient différés jusqu’après le rétablissement de l’intégrité territoriale du Mali. Mais les tenants de la ligne favorable au déploiement à Bamako des forces de la CEDEAO doivent veiller à ce que leur victoire éclatante et méritée d’aujourd’hui ne signifie pas l’occupation et la division du Mali en deux Etats demain, comme n’ont cessé de l’argumenter leurs adversaires du CNRDRE et leurs alliés de la COPAM aujourd’hui «vaincus».

Le combat épique de Bamako vient de connaître son épilogue avec une victoire éclatante et haut la main du FDR sur LE CNRDRE et ses alliés de la COPAM et du MP22. En s’abstenant de se montrer à la cérémonie commémorative du 52ème anniversaire de l’accession du Mali à la souveraineté internationale, le Capitaine venait de poser là un acte très significatif dans le sens de son éloignement définitif de l’espace public. La décision du Président Dioncounda de s’accorder avec la CEDEAO pour l’installation de son QG à Bamako, en est une suite logique. Cela est d’autant plus vrai que le ministre de la Défense, mandataire du Président Dioncounda à Abidjan pour porter «la bonne nouvelle» au Président de la CEDEAO Alassane OUATTARA, est un pur produit de l’armée.

A l’analyse, nous pouvons donc aisément en déduire que, soit le ministre de la Défense Col. Yamoussa Camara s’est affranchi de la tutelle du CNRDRE, ce qui serait invraisemblable et suicidaire, soit il représente la ligne du Président de la République désormais épousée par le Capitaine Sanogo; ce qui représente la nouvelle et heureuse donne. Par conséquent tout procès en sorcellerie contre l’armée devient désormais imaginaire, impertinent et sans objet. Que cela soit par conviction, par obligation ou par simple bon sens, l’armée a décidé avec sagesse et responsabilité de se cantonner désormais à son rôle naturel de Défense et de Sécurité de la Nation et des institutions maliennes, à charger pour les autorités de l’Etat d’assumer en toute souveraineté leurs prérogatives régaliennes. Ce n’est ni plus ni moins que le retour effectif à une situation institutionnelle normale dans le cadre d’une situation exceptionnelle engendrée par l’occupation des territoires du Nord Mali.

Cela a toujours été la position et les préoccupations des membres du FDR (Front pour la République et le renforcement de la Démocratie) qui peuvent légitimement se considèrer comme «vainqueurs» de ce bras de fer qui a tenu en longue haleine les maliens et toute l’Afrique pendant presque six mois. Ils peuvent jubiler et célébrer leur victoire, mais une fois l’euphorie de la victoire passée, ils devront faire preuve de « fair play » comme cela se fait chez les sportifs, pour favoriser la réconciliation entre maliens de tout bord et de toute obédience, car le Mali est en situation de guerre et a besoin de son armée pendant la crise, mais surtout après celle-ci. Il appartient aux « vainqueurs » d’avoir le triomphe modeste et de faire preuve de grandeur en tendant la main aux «vaincus» afin que les combats politiques, idéologiques et de positionnement soient différés jusqu’après le rétablissement de l’intégrité territoriale du Mali.

Mais les tenants de la ligne favorable au déploiement à Bamako des forces de la CEDEAO doivent veiller à ce que leur victoire éclatante et méritée d’aujourd’hui ne signifie pas l’occupation et la division du Mali en deux Etats demain, comme n’ont cessé de l’argumenter leurs adversaires du CNRDRE et leurs alliés de la COPAM et du MP22 aujourd’hui «vaincus». Il faut surtout faire preuve de vigilance, car les ennemis du Mali ne sont jamais loin. Ils ont été certes chassés par la porte, mais ils essayeront toujours de sauter sur la première occasion pour rentrer par la fenêtre.

A.B.D

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