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La grosse intox du 22 septembre : Le Capitaine Sanogo n’est pas Commandant. Il reste capitaine
Publié le vendredi 28 septembre 2012  |  Mali Demain


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Le capitaine Amadou Haya Sanogo
Le chef de l’ex-junte malienne, le capitaine Amadou Haya Sanogo


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Il a été dit à plusieurs niveaux depuis le 22 septembre dernier que le Capitaine Sanogo est devenu Commandant au titre des nominations et avancements de grades annoncés à l’occasion de la fête nationale. On se demande bien quelle peut être la source de cette information quand on sait que sur le décret de nomination aux différents grades, le nom du président du CNRDRE n’existe nulle part. L’information ressemble donc à de l’intox.

Le capitaine Amadou Haya Sanogo est le premier surpris selon plusieurs de ses proches. Selon plusieurs collaborateurs du capitaine Sanogo, leur chef reste capitaine. Pour la simple raison que le principal concerné n’y a jamais pensé et cela n’est pas à l’ordre du jour de son agenda. Le capitaine Amadou Haya Sanogo aurait décliné les offres de promotion et même à titre exceptionnelle. Le principal concerné aurait confié à plusieurs de ses proches que s’il devait changer de grade ce serait à un autre moment lorsque le Mali deviendra un pays de paix et qui a pu gérer les difficultés actuelles.

La confiance placée en lui le 22 mars par ses frères d’armes lui suffit comme grade et il compte mener la mission pour laquelle ils ont posé leur acte. Malgré toutes les conjonctures et surtout les adversités qui se dressent dans le processus. Le nombre important de concession faites pour le retour à l’ordre constitutionnel, pour la transformation du CNRDRE en comité militaire de reformes prouvent qu’ils ne sont pas venus pour leurs intérêts personnels mais pour l’intérêt de l’armée et du pays.

Pour l’homme fort de Kati, seule la reconquête du nord et de la dignité des maliens comptent à ses yeux. C’est pourquoi jour et nuit, il pense à cela et entend avec les autorités actuelles faire éviter le piège de l’interventionnisme international. On se rappelle qu’il avait lors d’une sortie télévisée suite à la requête du président Dioncounda annoncé qu’il était en phase avec les autorités en place mais que l’avis de l’armée malienne devait compter.

Le lundi dernier au cours d’une cérémonie d’inauguration d’infrastructures militaires dans la garnison de Kati, le président du CNRDRE a réitéré le même message ajoutant que l’armée malienne a aujourd’hui la lourde tache de conduire les opérations de libération du pays avec en appoint l’apport logistique et technique des forces internationales.

Capitaine Amadou Konaré

Pour revenir aux nominations de grades de l’armée, il faut dire que les autorités ont misé cette année sur la promotion de l’ancienneté. Tous les agents qui jouissent de quatre à cinq ans d’ancienneté et qui se trouvaient bloqués dans l’avancement ont été promus au grade suivant. Il y a eu peu de grades exceptionnels et les membres du CNRDRE se sont concertés et ont opté pour l’humilité. Ce qui a mis de coté les nominations à titre exceptionnel. Alors même que plusieurs membres pouvaient réclamer les honneurs pour avoir été les hommes du 22 mars. Mais l’histoire retiendra que les tombeurs de ATT jouent profil bas devant la nation, avec toutes les concessions faites depuis le coup d’état là où le zèle et l’entêtement auraient pu l’emporter.

Parmi les heureux de ce 22 septembre se trouve le lieutenant Amadou Konaré. Le porte-parole de la junte qui est désormais capitaine. Cela, nous confie-t-on au niveau de l’armée et un avancement normal. C’est à dire que coup d’état ou pas, vent ou neige, l’ex lieutenant était déjà inscrit au tableau.

Il est donc à retenir que sur la base de ce que les autres coups d’état dans le monde au fil de l’histoire nous ont enseigné, les auteurs ruent très peu sur les grades. Très souvent c’est après le dénouement de la crise qui résulte du coup, que le principal auteur et ses camarades jouissent de promotion. Le président Blaise Compaoré qui a laissé le treillis à la faveur du vent démocratique reste toujours une autorité de l’armée burkinabé avec le grade de capitaine. La même chose pour Yaya Jammeh. ATT a été promu en 1992 général après les élections. Amadou Haya Sanogo très humble depuis le début sait que l’heure des lauriers n’est pas pour maintenant et que la renommée sera dans la résolution des défis qui se posent au pays avec l’ensemble des forces civiles et militaires du Mali.

M. Maïga

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