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Des «instructeurs» pakistanais «prônent le djihad international» à Tombouctou
Publié le mercredi 9 mai 2012   |  Le Temps d’Algérie


Mali:
© AP par DR
Mali: Le groupe islamiste Ansar Dine libère l`otage suisse Béatrice Stockly
24 avril 2012.Tombouctou.Mali. A un point de rendez-vous dans le désert de Tombouctou,les combattants de Ansar Dine montent la garde au moment de la libération de Béatrice Stockly enlevée le 15 avril dernier dans le nord du Mali


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L’ Afghanisation de la bande sahélo-saharienne se fait à grands pas et à coups d’«enrolements», de circulation d’armes et de paiement de rançons. Le dernier détail qui prouve cette tendance est l’arrivée de «djihadistes» pakistanais signalée au nord du Mali, à quelques encablures des frontières algériennes.

Ils ne seraient, selon des témoignages d’habitants de Tombouctou (ville du nord du Mali), pas nombreux mais bien entraînés à la guérilla et au maniement des armes. Pire, selon les mêmes témoignages, les «djihadistes» pakistanais participent, actuellement, à l’entraînement des nouvelles recrues de jeunes et même d’enfants dans la caserne de la légion de gendarmerie au nord-est de Tombouctou.

L’information est rapportée également par RFI qui a cité, hier, des sources de renseignement selon lesquelles «des Pakistanais ont bien rejoint les combattants d’Al-Qaïda au Maghreb islamique». Cité par la même source, un notable du nord du Mali témoigne qu’ «Aqmi a trouvé dans la région un lieu sûr et un terrain d’entraînement unique au monde».

Les djihadistes pakistanais «prônent le djihad international» dans la rue ou les mosquées de Tombouctou, ville du nord du Mali prise par l’organisation terroriste Ansar Eddine, dirigée par Ag Iyad Ghaly, ancien diplomate malien en poste à Jeddah, en Arabie saoudite. L’organisation terroriste proche d’Aqmi ferait dans la «sous-traitance» pour Aqmi, dirigée par Abdelmalek Droukdel, alias Abou Mossaâb Abdelouadoud qui a pris la ville de Kidal, dans le nord du Mali.

L’autre corollaire de ces deux organisations terroristes, le Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’ Ouest (Mujao), qui tient en otages sept diplomates algeriens, a pris, quant à elle, la ville de Gao, toujours au nord du Mali, frontalier avec l’Algérie.

«L’arrivée de ces djihadistes pakistanais au nord du Mali, près des frontières algériennes, a pour but d’afghaniser la région et n’aurait pas pu se faire sans l’abondance d’armes venues de Libye et d’ailleurs et sans l’abondance, également, d’argent provenant de paiements par certains pays occidentaux de rançons en contrepartie de la libération d’otages», selon une source au fait du dossier.

«L’abondance d’armes et d’argent, et la radicalisation entamée par les trois organisations terroristes dans la région, favorisent largement les enrôlements de nouveaux jeunes appartenant à des populations fragilisées par la pauvreté et le sentiment d’injustice», ajoute la source selon laquelle des «djihadistes de différentes nationalités, dont des Nigérians de Boko Haram et du Niger figurent parmi les participants aux entraînements dispensés par les djihadistes pakistanais».

Le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC, devenu Aqmi) utilisait, il y a plusieurs années, les rançons pour acheter des armes et des munitions de guerre auprès de contrebandiers. Aujourd’hui, et avec l’abondance d’armes libyennes et celles venues d’ailleurs, il y a une sorte de «surplus» en liquidités pour Aqmi et le Mujao permettant à ces deux organisations terroristes de financer des «enrôlements» de jeunes et même des enfants de différents pays de la région. Pour rappel, les premiers résultats de l’enquête menée par la Gendarmerie nationale sur l’attentat suicide perpétré le 3 mars dernier

contre un siège de ce corps des forces de sécurité, dans la wilaya de Tamanrasset, ont révélé que les deux kamikazes, auteurs de l’attaque, sont des étrangers. Le Mujao a menacé récemment l’Algérie de perpétrer d’autres attentats contre le pays si celui-ci ne satisfaisait pas les revendications de l’organisation terroriste pour la libération des sept diplomates algériens retenus en otages. Le Mujao avait, rappelle-t-on, revendiqué le paiement d’une rançon de 15 millions d’euros et la libération de terroristes détenus en Algérie.

Par Mounir Abi

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