L`un des deux Français repérés dans les rangs de la branche maghrébine d`Al-Qaïda dans le Nord du Mali est "un +djihadiste pur+", tandis que l`autre a "épousé la cause" des islamistes armés quand ils ont pris le contrôle de la région, a indiqué à l`AFP une source sécuritaire malienne.
"Un des Français est un +djihadiste pur+, c`est lui le plus dangereux", a déclaré cette source.
L`autre, "un ressortissant français se présentant sous le nom de Abdel Jelil, vit avec son épouse maghrébine et leurs enfants au nord du Mali. Il n`est pas un véritable djihadiste, mais disons qu`il a épousé la cause des djihadistes", a ajouté cette source.
Un élu du nord du Mali a également déclaré à l`AFP: "Abdel Jelil vivait au nord du Mali, avant l`arrivée des islamistes. Quand ils sont arrivés, il est resté et a épousé leurs idées".
Ces deux Français, dont l`un connu de la Direction centrale du renseignement interne (DCRI) français, ont été repérés dans une brigade d`Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) au Mali, a-t-on appris vendredi de source proche du dossier à Paris, confirmant une information du quotidien français Le Monde.
Les deux hommes ont été identifiés sur un cliché récupéré fin août par les services secrets français, selon le quotidien, qui ne révèle pas leurs identités mais affirme qu`ils sont âgés d`une trentaine d`années.
L`un d`eux aurait participé à la révolution libyenne avant de rejoindre une brigade (katiba) au Mali, selon le journal français.
Par ailleurs, l`armée nigérienne avait tué début août un homme appelé "Kassam", "djihadiste ayant plusieurs nationalités dont celle du Cap-Vert et qui avait longuement séjourné en France", selon une source sécuritaire nigérienne contactée vendredi depuis Bamako.
"Kassam, c`est l`un des fondateurs du Mouvement pour l`unicité et le jihad en Afrique de l`Ouest (Mujao). Il avait séjourné en France et cela se sentait clairement à son accent", a déclaré cette source, interrogée sur la présence de Français au sein des groupes islamistes armés dans le Nord du Mali.
"Kassam voulait créer son groupe et début août, il était au Niger en repérage, très probablement pour enlever des otages européens. Dans la localité de Tillabéry, il a fait usage de son arme et nos hommes ont été obligés de se défendre. Il est mort sur le coup", a affirmé cette source sécuritaire nigérienne, refusant d`être citée.