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Mali: un syndicat réclame l`annulation de promotions controversées à la police
Publié le vendredi 28 septembre 2012  |  AFP


Manifestation
© aBamako.com par as
Manifestation organisée par l`association Yèrè Wolo Ton
6 aout 2012. Bamako. Les marcheurs projetaient se rendre à Koulouba pour rencontrer le président de la République Dioncounda Traoré, qu`ils exigent la démission. Un corde constitué d`éléments de la police, de la gendarmerie et de la Garde nationale leur a barré la route à coup de grenade lacrymogène. On se rappelle que le 21 Mai une manifestation similaire avait terminé par l`agression du président Traoré dans ses bureaux au palais de Koulouba.


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Un syndicat de la police malienne a réclamé
vendredi l'annulation de promotions controversées de policiers considérés
comme proches des auteurs du coup d'Etat militaire du 22 mars, promotions à
l'origine de violents heurts cette semaine entre policiers à Bamako.
"Nous demandons le retrait pur et simple des décisions fallacieuses, des
décisions injustes. Nous allons tout faire pour obtenir l'annulation de ces
décisions", a déclaré au cours d'une conférence de presse Ousmane Diallo,
commissaire de police et secrétaire général du Syndicat national des
commissaires de police du Mali.
Selon lui, une délégation de son syndicat a été reçue vendredi par le chef
des putschistes, le capitaine Amadou Haya Sanogo, pour "engager des
discussions" sur le dossier.
Des heurts ont éclaté mercredi dans un camp de la police malienne à Bamako
entre des policiers qui contestaient "une promotion à titre exceptionnel de
certains fonctionnaires de police à des grades supérieurs", d'après le
ministre malien de la Sécurité Intérieure, le général Tiéfing Konaté. Bilan:
"deux (policiers) blessés dont un par balle perdue".
Les bénéficiaires sont considérés par d'autres policiers comme partisans du
capitaine Sanogo et des militaires ayant renversé le 22 mars le régime du
président Amadou Toumani Touré.
"Le capitaine (Sanogo) est derrière ces nominations, c'est pourquoi il a
pris la décision d'aider à trouver une solution. Mais la seule solution est
d'annuler les décisions", a affirmé le commissaire Ousmane Diallo.
D'après un membre du syndicat, un proche de Sanogo, le lieutenant Amadou
Konaré, portait des galons de capitaine lors de la rencontre avec le syndicat,
ce qui veut dire qu'il a été promu. Cette éventuelle promotion n'a fait
l'objet d'aucune communication publique.
Le Mali, qui était en proie depuis mi-janvier à des attaques de divers
groupes armés contre les militaires maliens dans le Nord, est plongé dans une
crise complexe depuis le putsch du 22 mars, qui a accéléré la conquête de ces
régions par les assaillants.
Depuis six mois, des islamistes partisans du jihad (guerre sainte)
contrôlent les deux tiers du pays formant le Nord, dont ils ont évincé leurs
anciens alliés rebelles touareg, indépendantistes et laïcs, ainsi que Douentza
(centre).
Ils prônent une application rigoriste de la charia (loi islamique) et
commettent en son nom des exactions dans les zones sous leur contrôle.

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