«L’Afrique mutilée », c’est la dernière œuvre signée par la diva malienne de l’alter mondialisme. Comme tous ses ouvrages antérieurs, la tradition a été de nouveau respectée. L’occident est la source de toutes les misères africaines à cause de sa politique néolibérale et ses conséquences dramatiques sur la vie des peuples africains. Quid de la françafrique ?
La verve de Aminata est si enflammée contre l’occident, qu’il est vraiment d’expliquer à un jeune adolescent que cette « grande plume » qui écrit sans cesse des brulots incendiaires sur « l’homme blanc » a été ministre de la culture dans un régime « néolibéral » dirigé par le président Konaré. Son départ du gouvernement suite à un lynchage médiatique savamment orchestré, par certains officines de la place avait alors ému plu d’un.
Cette sortie peu accommodante avait même servi de trame à son ouvrage pathétique intitulé « Viol de l’imaginaire », dans lequel elle raconte au menu et avec force détails les raisons obscures de cette cabale dirigée en son temps contre sa personne.
D’autres ouvrages écrits dans un registre différent ont également suivis, comme l’Afrique humiliée, « La lettre au président Chirac à propos de la Cote d’ivoire ».Une analyse extrêmement légère sur la situation sociopolitique de la Cote d’ivoire, où le lecteur est violemment estomaqué devant le parti pris de Aminata envers le régime de Laurent Gbagbo. Idem pour ses degaines pocontre la democratie
Depuis cette époque, le passionnant combat de Aminata ne faiblit pas contre l’occident néocolonialiste (c’est son droit me diriez-vous ! ), mais ce qui l’est moins, c’est lorsque Aminata ferme inexplicablement ses yeux sur les injustices combien insoutenables que constituent le lot quotidien de ces « barakèdé » ou « bonnes de maison » qui se lèvent tôt le matin (entre 5h et 6 heures du matin ) pour ne se coucher qu’à minuit soit au bas mot 17 à 18heures de travail . Pour ne toucher qu’un vil salaire de 7500 FCFA moins de 10 euros, le prix d’un bon sandwich en France. Combien sont-elles à rentrer bredouille au village, parce que grugées par des patronnes immorales et indélicates. Vous n’en avez jamais fait cependant votre combat .
De peur d’affronter naturellement une nouvelle vindicte sociale sinon peut –on du comprendre du coup, votre silence déroutant devant cet esclavage domestique, ce fléau bien réel qui continue de heurter les bonnes consciences de notre société.