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L’Adema : la course vers le chaos ?
Publié le samedi 29 septembre 2012  |  Autre presse


Iba
© Autre presse par DR
Iba N’diaye, 1er vice-president de l’Adema-Pasj


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L’Adema va mal et même très mal, car si rien n’est fait pour refonder ce parti resté longtemps privé du respect scrupuleux de ses idéaux et textes fondateurs, nul doute qu’il court inexorablement le risque d’une implosion presque programmée par les cadres et militants rêvant tous aujourd’hui d’un nouveau et indispensable sursaut républicain.

Ce qui serait bien dommage pour une formation qui a eu surtout la lourde responsabilité « historique » de gérer les affaires du pays pendant plus d’une décennie. Cette situation très privilégiée lui avait surtout permis de se doter de moyens matériels et financiers nécessaires pour se tailler dans les règles de l’art et de la compétition électorale , une place de leadership incontestée au sein du paysage politique malien. Cette suprématie nationale acquise au cours des différents scrutins législatifs et municipaux ne représente plus cependant la meilleure soupape de sécurité, contre de nombreuses tentatives secrètes d’implosion qui se dessinent à l’horizon. Faut-il alors s’attendre à des lendemains tristes et amers pour le parti de l’abeille ?

Le Tract explosif qui accuse le CE !

En effet un tract intitulé « Appel pour le renouveau du parti » circule depuis quelques jours sous le manteau et invite le docile peuple Adema à un vrai sursaut républicain .Pour la bonne raison écrivent ses rédacteurs que l’idéal de soli et de partage qui firent naguère la force et la fierté de cette formation a aujourd’hui disparu au profit d’ambitions personnelles. Les valeurs de droiture, de fidélité, de liberté, de travail, de justice et d’équité ont disparu au profit de la traitrise, de la corruption, du népotisme, de l’égoïsme et de la démagogie.

La violation des principes, des textes et de la déontologie est devenue la règle au sein du parti, ainsi certains responsables et militants posent délibérément des actes d’indiscipline caractérisée sans être sanctionnés parce que la ruche ne réagir .Les mouvements affiliés ne fonctionnent plus car ils sont inféodés à certains leaders qui les instrumentalisent. Ceux-ci donnent d’ailleurs l’impression d’être de simples assemblages de réseaux sans contenu réel.

Le système d’animation et de gestion du parti mis en place par le CE ne permet pas de faire un contrôle efficace de la viabilité et du fonctionnement des sections et de faire une idée de la dynamique interne. Cela conduit à une inefficacité généralisée par les effectifs pléthoriques des membres des organes (bureaux des comités, sous-sections et CE).L’obligation de rendre compte et de répondre de ces actes a disparu des pratiques du parti au profit d’arrangements sordides de toutes sortes ayant conduit à la suppression pure et simple des critères objectifs de choix des candidats aux différentes investitures.

L’idéal premier de conquête du pouvoir a disparu étant donné que certains leaders ont des ambitions purement alimentaires et se sentent suffisamment sécurisés par les retombées de leur travail machiavélique de destruction du parti au profit de tierce chaque fois que l’occasion se présente. Ainsi donc le CE fonctionne comme une meute d’oiseaux carnivores qui ne se rencontrent que pour partager une charogne. Et comme pour les charognards les mêmes gens ont accès aux mêmes morceaux, le reste des militants étant considérés comme des gens de seconde zone dont le seul rôle est de constater que les chefs se régalent bien.

En conclusion, ce manque d’éthique et la légèreté dans l’animation et la gestion du parti sont une aubaine pour tous les affairistes , car on a l’impression que nous sommes le seul parti ou avec un peu d’argent on peut se tailler une place à la direction nationale du parti afin d’accéder à des postes de responsabilité dans l’appareil d’Etat au détriment des militants engagés compétents et honnêtes, toute chose qui compromet nos chances de mettre en œuvre le projet de société et les principes éthiques du parti dans la gestion des affaires publiques.

C’est pourquoi chers camarades, où que vous soyez et quelque soit votre niveau de responsabilité nous vous demandons de vous « réveiller », afin que l’on puisse donner un nouveau souffle au parti, lui permettre de bien jouer son rôle dans le renforcement du processus démocratique et la consolidation de l’Etat de droit au Mali et en Afrique et le mettre sur le starting bloc pour les prochaines échéances électorales.

Création d’une base de données Adema-Pasj

Le président intérimaire du parti Ibrahima N’Diaye est-il au courant de l’existence du fameux tract ? On est presque tenté ici de répondre par la négative, pour la simple raison que c’est seulement le 11 septembre dernier que le parti a adressé un courrier à toutes les structures locales du parti en vue donc de la création d’une base de données Adema-Pasj. Dans le cadre de l’élaboration d’une stratégie de mobilisation, le comité exécutif envisage la création d’une du parti. A cet effet, le comité exécutif demande à toutes les sections du parti de lui avant le 30 septembre 2012, délai de rigueur, la liste complète des membres des bureaux et des conseillers communaux de leur ressort en précisant notamment les noms, prénoms et contacts (numéros de téléphone) des camarades. Compte tenu de l’importance d’une telle base de données dans la mobilisation des militants, l’exécution diligente de la présente tache avant le délai imparti est vivement souhaitée.

Interlignes Tel un bateau ivre Mon pays étouffe !

En politique il n’ya pas d’homme providentiel, il n’ya que des occasions historiques » dit-on souvent. Si cette boutade sée butoir annoncée par les nouvelles autorités pour l’élection d’un nouveau président ) et résister du coup à cet emballement médiatique qui se produit au quotidien avec sa série d’articles en cascade , ces tomberers et d’anathèmes balancées sur Facebook ne laissant hélas aucune chance à celui qui se trouve dans l’œil du cyclone, si ce n’est d’attendre le , le décalage n’a été aussi grand entre l’importance donnée à ces sujets de second ordre et la triste réalité que vivent nos concitoyens. D’un coté les petites phrases, les débats de salon, la politicaillerie .De l’autre la peur du chômage, la hantise de l’insécurité surtout dans les quartiers populaires et sensibles, l’inquiétude face à une rébellion qui cache de nombreuses zones d’ombre.

Notre beau pays ressemble désormais à un bateau ivre où coté VIP, on se demande « que peut-on dire ? » pendant que dans les soutes, on crie « que peut-on faire pour nous ? ». Ce ressenti social, ce cri de détresse ne trouve aucun débouché politique, car personne aujourd’hui ne l’incarne .Ce malaise se double d’une fracture territoriale, témoin la situation toute aussi désastreuse que connait l’ensemble des collectivités territoriales de notre pays. .En effet comment peut –on continuer à brandir avec fierté le mot « décentralisation » lorsque selon les résultats d’une récente étude publiée par la direction nationals .En 2008 et 2009, 93,21% des subventions allouées aux collectivités territoriales provenaient des partenaires techniques et financiers(PTF) tandisque que la part du financement national ne s’élevait qu’à 6,79%. Un vrai scandale ! Alors, de qui se moque t-on.

Face à une démocratie devenue « N’ta sidon yé », nos concitoyens se refugient forcement là ,où ils le peuvent , dans l’abstention et le vote protestataire les jours d’élection ( les politologues sont formels : Le taux de participation n’a jamais déne main dans l’ombre qui tient fermement le couvercle sur cette nation qui étouffe et sanglote sans fin , car la vérité est surtout basique .Ceux qui décrètent savoir –les politiques , les medias , les décideurs bref les élites ont seuls accès à la parole .C’est ce petit groupe , cette apparente caste d’intouchables qui s’autorise et monopolise l’explication sur le sens des choses , d’où une pensée hors sol et un circuit fermé .Le drame dans tout çà : l’individualisme érigé, comme la dernière des libertés et qui met à mal aujourd’hui tout nouveau projet collectif rendant presque désuets les trois mots fondateurs ( un peuple ,un but ,une fois)inscrits au fronton de notre constitution en panne depuis le coup de force militaire du 22 mars dernier. Une chose est sure, on ne guérit pas des maux notamment ceux d’une société par des mots d’autant que la disqualification permanente de la parole politique à l’œuvre de nos jours entame aujourd’hui le crédit même de l’action politique.

Bacary Camara

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