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Nominations contestées au sein de la police nationale : Le Syndicat national des commissaires de police exige l’annulation du décret
Publié le lundi 1 octobre 2012  |  Le Prétoire


Manifestation
© aBamako.com par as
Manifestation organisée par l`association Yèrè Wolo Ton
6 aout 2012. Bamako. Les marcheurs projetaient se rendre à Koulouba pour rencontrer le président de la République Dioncounda Traoré, qu`ils exigent la démission. Un corde constitué d`éléments de la police, de la gendarmerie et de la Garde nationale leur a barré la route à coup de grenade lacrymogène. On se rappelle que le 21 Mai une manifestation similaire avait terminé par l`agression du président Traoré dans ses bureaux au palais de Koulouba.


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Vendredi, 28 septembre dernier, le Syndicat national des commissaires de police a tenu à rencontrer les journalistes pour leur parler de la situation assez difficile dans laquelle la police nationale se trouve aujourd’hui et qui la divise: depuis un certain temps, des policiers ont bénéficié de promotion pour leur participation effective aux évènements du 22 mars.

Au Mali, la police nationale est l’organisation qui a pour mission de maintenir l’ordre public, de rassurer les populations; elle a longtemps fait la fierté de ce pays à travers ses exploits innombrables. Aujourd’hui, elle est au centre des préoccupations nationales: elle est divisée.

Aux dires du principal conférencier, le secrétaire général du Syndicat national des commissaires de police, le commissaire Ousmane Diallo, il y a quelques temps, son syndicat a eu des informations concernant des actes en préparation au niveau du Département de la police pour promouvoir certains policiers, plus précisément ceux qui ont eu à participer au coup d’Etat du 22 mars 2012. Mais ils sont restés sereins, puisque c’est habituellement vers le 22 septembre que l’on procède aux nominations dans le cadre de la promotion au sein des forces armées et de défense.

Lorsqu’ils ont vu la liste des bénéficiaires de cette série de promotions, ils ont alors compris qu’il s’agit «d’une liste occulte qui prend en compte des petites considérations. Une liste montée sur la base du clanisme, du favoritisme et d’autres petites considérations dont certains leaders syndicaux avaient tenu compte. En pleine réunion, nous avons décidé d’aller voir le ministre de la Sécurité, en urgence», a déclaré le conférencier. C’est à la suite de cela que le Ministre, entouré de son Cabinet, leur a fait savoir, qu’effectivement, les membres de la Spn (Syndicat de la police nationale), il y a deux mois de cela, avaient demandé à l’ex-junte de leur faire une promotion à titre exceptionnel. Le commissaire Ousmane Diallo a rapporté à la presse que le Ministre leur a expliqué, qu’en accord avec les gens de Kati, cette promotion était prévue pour le 22 septembre. Mais bien avant la date prévue, deux membres de l’ex-junte étaient passés le voir pour lui demander s’il n’avait pas reçu une liste venant du capitaine Amadou Haya Sanogo pour faire la promotion de certains policiers. C’est ainsi que le Ministre, lui-même, s’est rendu à Kati pour rencontrer le capitaine Sanogo qui lui a remis une enveloppe qu’il n’a pas ouverte.

Selon le conférencier, le Ministre a précisé qu’il avait tenu une réunion à laquelle le directeur général de la police était présent et ce dernier aurait tenté de faire comprendre que ces nominations ne s’effectuaient pas dans les règles de l’art. Et c’est à la faveur d’une assemblée générale de la police, mercredi dernier, qu’il a été décidé, par plus d’une centaine de fonctionnaires de la police, le retrait de cette liste qu’ils jugent non conforme. C’est ce même jour que les échanges de tirs ont eu lieu entre les policiers au Gms. Le commissaire Diallo a précisé aux hommes des médias que c’était la manifestation d’humeur de jeunes policiers de la même mouvance, c’est-à-dire ceux qui ont aidé l’ex-junte le jour du coup d’Etat et pendant la nuit 30 avril dernier et qui n’ont pas vu leurs noms figurer sur la liste des promus. Selon ses explications, il y a eu 20 commissaires, 30 inspecteurs, 50 sergents-chefs et 1 major nommés.

Le Syndicat national des commissaires de police a déclaré qu’elle n’entend pas laisser passer cet acte qu’il qualifie d’injuste. Qu’il ne compte pas se laisser influencer et que sa position sera défendue par tous les moyens légaux. Aux dernières nouvelles, les différents syndicats de la police nationale auraient été reçus, à Kati, par le président de l’ex-junte et que ce dernier aurait laissé entendre que ces décrets de nomination sont suspendus sine die.

Rokia Diabaté
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