Le secrétaire général du Ministère de l’Education et de l’alphabétisation, Denis Dougnon, accompagné des directeurs centraux, a fait le point de la rentrée scolaire aux hommes de médias, le vendredi 28 septembre 2012 dans les locaux dudit Département. Au menu des échanges, les critères d’orientation, la tenue des examens spéciaux au nord et les dispositions prises pour cette année scolaire, notamment l’éligibilité des établissements privés pour accueillir les élèves.
Comme à l’accoutumée, après la rentrée, le Ministère de l’Education et de l’alphabétisation fait à l’intention des journalistes le point sur les dispositions prises pour l’année en cours. Avec la situation exceptionnelle, des mesures inhabituelles ont été prises. Il s’agit de la tenue des examens spéciaux pour les élèves du nord qui n’ont pas participé aux sessions de juillet et la non orientation de plus de 15.000 élèves admis au Def dans les établissements secondaires. A cela, s’ajoutent les nouveaux critères d’éligibilité des écoles privées.
Au cours de cette rencontre, le Directeur de la cellule de planification et statistiques, (Cps) a laissé entendre que compte tenu de la crise que nous traversons, l’Etat n’est pas en mesure de prendre en charge tous les admis au Def, contrairement à l’année dernière où ils ont été tous orientés. En effet, il précisera que la donne a changé au niveau des orientations. Des critères de choix ont été élaborés pour que les orientations se fassent en fonction des ressources que l’Etat peut mettre à la disposition des écoles à cet effet. Ainsi, seront orientés les élèves admis et âgés de 12 à 17 ans, qui ont eu une scolarité de 4 ans au maximum au second cycle. En plus, tous les élèves de 18 ans ayant une scolarité normale de 3 ans au second cycle ont été orientés. Ceux ayant dépassé 18 ans qui ont eu la moyenne à l’examen ont aussi été orientés. Le directeur soulignera que tous ceux qui ont 18 ans et qui ont redoublé une fois ne pourront pas être orientés. En définitive, sur les 68.714 admis susceptibles d’être orientés, 53.318 le seront. Soit l’exclusion d’environ 15.000 élèves.
Le directeur de la Cps a rappelé que ne va pas au lycée qui le veut, mais qui le peut. Alors, dit-il, tous les admis de 16 ans qui ont une scolarité normale seront dans les lycées. Et les 16 ans ayant redoublé une fois sont destinés aux Bt et les autres seront au Cap.
En ce qui concerne les établissements secondaires privés, ils doivent répondre à un certain nombre de critères d’éligibilité. Ils doivent être financièrement indépendants de l’Etat pendant trois mois, avoir des enseignants permanents qualifiés, payer régulièrement tous les enseignants et être dans les normes en termes d’infrastructure et au plan administratif.
Pour sa part, le directeur du Centre national des examens et concours de l’éducation, Hassimi Adama Touré, a annoncé la tenue de la session spéciale pour les élèves du nord du 08 au 12 octobre. Elle concerne tous les examens scolaires. Cependant, il a mis en garde ceux qui tenteront de faire cette session alors qu’ils ont participé à celles de juillet. «Tous les candidats ayant composé et leurs complices qui tenteront de se présenter à la présente session spéciale seront conduits en prison » a-t-il soutenu.
A l’entame de la rencontre, le tour de table des directeurs des différents ordres d’enseignement a permis d’en savoir plus sur les activités préparatoires qui ont abouti au démarrage des cours. Dans cette logique, le directeur adjoint de l’Education préscolaire et spéciale, Paul Diarra, a laissé entendre que les cours ont démarré dans tous les instituts de l’éducation préscolaire et spéciale le 25 septembre. Même son de cloche pour le représentant du directeur national de l’Enseignement fondamental. Selon les directeurs de l’Enseignement secondaire général et de l’Enseignement technique et professionnel, Bakary Casimir Coulibaly, et Daouda Simbara, tous les aspects matériels, administratifs et pédagogiques ont été passés au peigne fin avant de rendre effectif le démarrage des cours.