Pour aider à résoudre la crise au Nord du pays : La société civile pour plaider la paix en Europe

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Publié le mardi 27 janvier 2015 | L’Indépendant

Une importante délégation de la société civile est en tournée de lobbying, depuis quarante huit heures en Europe. Avec des leaders religieux comme le président du Haut conseil islamique, l'imam Mahmoud Dicko et l'archevêque de Bamako, monseigneur Jean Zerbo, des patrons de syndicats, des chefs religieux musulmans, catholiques et protestants ont quitté dimanche soir Bamako, pour entamer, hier lundi, une tournée sur le vieux continent.

Paris, sera la première étape de cette mission.

L’objectif est de rencontrer des officiels et des religieux pour leur demander de peser de tout leur poids pour un retour rapide de la paix dans le septentrion malien. Les membres de cette importante délégation de la société civile demanderont à leurs interlocuteurs de contribuer, de façon significative et vigoureuse, au retour de la paix dans le nord du Mali. Mahmoud Dicko, président du Haut conseil islamique et membre de la délégation, confirme cette priorité : »Ce que nous allons demander, c’est un appui pour le Mali pour que nous puissions vraiment sortir de cette situation. Bien sûr qu’il faut le dialogue. La situation, aujourd’hui, se dégrade tous les jours et il ne faut pas entretenir cette crise qui n’a que trop duré. »

En effet, la situation sécuritaire se dégrade de plus en plus et les velléités bellicistes du MNLA et ses acolytes ne font que prendre de plus en plus d’ampleur. Le week-end dernier, un gendarme malien a été, par exemple, tué dans une embuscade près de Tombouctou.

Au Nord-Est, la tension reste vive entre différents groupes armés qui violent allègrement le cessez-le-feu alors que de nouvelles manifestations hostiles à la mission de l’ONU au Mali ont eu lieu ou sont annoncées.

Au même moment, deux ans après le départ forcé des jihadistes des principales villes du nord du pays, grâce à l’intervention militaire française et africaine de nombreux Maliens, réfugiés dans des pays voisins, attendent toujours de pouvoir retourner chez eux.

Bruno Djito SEGBEDJI