Le bataillon « Badenya 3″ du Burkina Faso, fort de 850 éléments dont 14 femmes et 3 civils, décolle mardi pour le Mali, dans le cadre du programme d’appui aux Nations-Unies pour le maintien de la paix.
La mission de ces 850 hommes qui doivent prendre la relève du bataillon « Badenya 2″ consiste à « contribuer à la protection des populations civiles, au maintien ou au rétablissement de l’ordre afin d’aboutir à une stabilité durable au Mali », a expliqué le chef d’état-major général des armées, le général de brigade, Pingrenoma Zagré.
Le général Zagré a interpellé les soldats de la paix sur le respect de l’éthique et de la déontologie sur les théâtres d’ opérations. « Ce sont, entre autres, le respect des moeurs du pays hôte, la prise en compte des cultures des frères d’armes, la maîtrise des règles de comportement édictées par le commandant du bataillon », a-t-il dit.
Le Mali, pays voisin du Burkina Faso est en proie à une crise politico-militaire alimentée par des velléités séparatistes. Un accord signé à Ouagadougou avec l’implication du président déchu, Blaise Compaoré avait atténué cette crise.
Cependant, le Mali reste confronté quotidiennement à des menaces terroristes, notamment dans les régions du Nord où règnent en maîtres absolus certains groupes djihadistes. Les Forces armées nationales du Burkina Faso (FAN) sont présentes sur plusieurs théâtres d’opérations de paix dans le monde avec plus de 8000 militaires depuis 1993.
Les FAN participent à la Mission hybride Nations-Unies/Union africaine au Darfour (MINUAD) et sont au Soudan du Sud au sein de la Mission des Nations-Unies au Sud Soudan (MINUSS). Elles sont également présentes en Guinée-Bissau au sein de la Mission de la CEDEAO en Guinée-Bissau, en République Démocratique du Congo. On les rencontre également en République centrafricaine, en Côte d’ Ivoire et à Haïti.