Les travaux ont permis le renforcement et l’allongement de la piste d’atterrissage, le renforcement de la bretelle et de l’aire de stationnement des avions
Le ministre de l’Equipement et de l’Aménagement du Territoire, Mamadou Coulibaly, a présidé, vendredi, l’inauguration des travaux « côté piste » du projet d’extension et de modernisation de l’aéroport de Bamako-Sénou. La cérémonie s’est déroulée sur la piste de l’aéroport en présence de 5 autres ministres.
Ces travaux ont été entièrement exécutés par le Groupement d’entreprises françaises Razel/Satom pour un coût total d’environ 22 milliards francs Fcfa avec un délai d’exécution de 14 mois. Le volet balisage lumineux a été réalisé par l’entreprise Synergie.
Ces travaux réceptionnés le 24 août passé comprennent notamment : le renforcement de la piste existante de 2 700 mètres de long ; l’allongement de la piste d’atterrissage de 500 mètres, d’où une longueur totale de 3 200 mètres ; le renforcement de la bretelle et de l’aire de stationnement des avions ; le déplacement et l’installation des aides à la navigation aérienne, et l’aménagement des réseaux de drainage.
Le projet global comporte, « côté ville », la réalisation d’une nouvelle aérogare avec des installations connexes pour l’eau, l’électricité et le traitement des déchets solides et, « côté piste », la réhabilitation et l’extension des infrastructures.
Les études, le contrôle et la surveillance des travaux ont été assurés par le groupement AECOM/GID et le bureau d’études Roche qui, malgré les contraintes de l’heure, a accepté de faire son travail jusqu’à l’achèvement des travaux.
Ce projet, a rappelé le ministre Coulibaly, met à la disposition des services de l’aéroport international de Bamako-Sénou des infrastructures modernes répondant aux normes de sécurité édictées par la communauté internationale. L’ambition est donc de faire de cet aéroport, un hub doté d’installations appropriées et de services techniques de pointe capables de mettre en valeur le potentiel de Bamako-Sénou et de l’imposer comme une plaque tournante de la sous-région ouest-africaine apte à répondre à un trafic croissant de passagers et de marchandises.
Grâce à l’extension et au renforcement de la piste d’envol de Bamako-Sénou, il sera possible, directement à partir du Mali, de rallier avec des gros porteurs les marchés internationaux d’Amérique, d’Europe, d’Asie et du Proche Orient. Bamako-Sénou, en tandem avec l’aéroport international de Kayes Dag-Dag, inauguré l’année dernière, se trouve ainsi en capacité de jouer un rôle prépondérant dans le désenclavement intérieur et extérieur du Mali. « Les ouvrages réalisés donneront, avec l’amélioration des conditions de stockage du fret aérien, un attrait certain aux investissements commerciaux et industriels. Ce qui constituera un atout pour l’économie nationale », a noté pour sa part le représentant du maire de la Commune VI, Ténémakan Koné.
Le projet va malheureusement devoir attendre pour être complètement achevé car le coup d’Etat militaire du 22 mars a provoqué l’arrêt des financements prévus dans le cadre du Millénium challenge. Si les travaux de la piste ont échappé au couperet, ceux de l’aérogare ont été stoppés.
Avant la visite sur la piste d’atterrissage, le ministre Coulibaly a remis officiellement les documents techniques sur l’exploitation de l’aéroport à Siaka Baya, le représentant du directeur de l’Agence nationale de l’aviation civile (ANAC) et de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne (ASECNA).
