Une délégation du RDS avec à sa tête, le Pr. Younouss Hamèye Dicko s’est rendue le jeudi 22 janvier 2015 au siège de l’Union pour la République et la Démocratie (URD), où elle a été reçue par l’honorable Soumaïla Cissé en présence de certains cadres du bureau exécutif du parti. Il faut rappeler que le RDS est membre de la mouvance présidentielle. Quant à l’URD, elle est membre de l’opposition, dont Soumaïla Cissé représente le chef de file.
Pour le Pr. Younouss Hamèye Dicko, son parti est venu échanger avec l’URD afin d’inviter ce parti ami à aider le président de la République à trouver une solution de sortie de crise pour les négociations d’Alger qui s’annoncent capitales. Il fera savoir que son parti n’a ni été envoyé par le président IBK encore moins par la mouvance présidentielle, qu’il est venu de son propre gré et pour le Mali.
Pour le visiteur, son parti, le RDS et l’URD ont beaucoup cheminé mais si souvent ils ont eu des divergences d’idéologiques, notamment au moment du coup d’Etat du 22 mars 2012, ou son parti était du côté de la Coordination des organisations patriotiques du Mali (COPAM) (pour le putsch) et l’URD du côté de Front anti Putsch. Malgré tout, ils se sont toujours respectés. Il dira que ce qui lui a plu chez Soumaïla, c’est d’avoir osé aller salué son aîné IBK après les élections présidentielles tout en lui signifiant son accompagnement tout au long de son mandat.
Pour lui, face à la menace qui pèse sur l’intégrité territoriale de notre pays, toutes les forces vives de la nation, notamment l’URD, doivent se réunir pour faire bloc contre l’ennemi commun. «Nous sommes convaincus que vous ne pouvez pas ne pas agir pour aider IBK à réussir le nom du Mali. L’URD étant pour le Mali, nous resterons du côté de l’URD pour sauver le Mali», a-t-il déclaré.
Pour le visiteur du jour, le RDS est un parti responsable qui fait la politique autrement, de façon honnête. Dans la situation actuelle que traverse notre pays, il se dit prêt à aller vers toutes les forces vives de la nation afin de sauver le Mali. Le Mali ne pourra pas être sauvé par seulement la mouvance présidentielle qui a besoin des autres.
«Nous sommes pour une majorité honnête, rassembleur qui ne se livre pas aux pillages des deniers publics qui ne vole pas qui n’est pas opportuniste et qui sait mettre les intérêt collectifs au dessus de tout. Nous voulons aussi une opposition qui sait où se trouvent les intérêts de la nation», a-t-il tonné.
Pour Younouss Hamèye Diacko, la sauvegarde du Mali n’a pas de prix. Si le peuple malien s’unit, il aura un bon accord à sortie des négociations d’Alger, a-t-il conclu.
Prenant la parole, M. Soumaïla Cissé a remercié Younouss Hamèye Dicko pour son initiative qu’il juge patriotique. Il dira que le RDS n’a jamais marchandé ses idées. Il reconnaitra que le Mali est en difficulté et que c’est son existence qui est en jeu et qu’on ne pourra parler du Mali sans Tombouctou.
Il a rappelé qu’il est le chef de file d’une opposition responsable qui ne brûle pas qui ne jette pas de cailloux qui propose et qui reste vigilent et intraitable quand il s’agit de veiller à la bonne gouvernance, la lapidation des deniers publics. «Nous serons là pour veiller au grain pour la bonne marche de la démocratie et de la liberté d’expression».
Il a promis que l’URD jouera toute sa partition pour sortir notre pays de la situation difficile qu’elle traverse. «Notre souhait est d’hériter demain d’un Mali débout et non d’un Mali à terre, comme certains veulent le faire croire. On nous traite de tout», a-t-il indiqué. Il a aussi recommandé au président IBK de tendre la main à toutes les forces vives de la nation afin qu’elles se réunissent au tour de lui. Il a pris l’exemple sur François Hollande qui a appelé l’opposition lors des attentats de ces derniers jours et que l’opposition a accepté de participer à la grande marche républicaine.
Pour lui, le pays est confié à la mouvance présidentielle qui a l’obligation de rassembler. «Nous accepterons d’accompagner le président s’il nous le demande dans le strict respect de notre statut de l’opposition, mais nous pensons qu’il a l’obligation de le faire. Il appartient à IBK de prendre des initiatives car nous ne pouvons-nous substituer à lui», a-t-il indiqué. Il a aussi estimé de la nécessité de tenir une concertation nationale afin que les maliens discutent des problèmes à cœur ouvert et trouver une solution durable.
Pour Soumi, au-delà des questions du nord, le Sud gronde à cause de la mauvaise gestion, la gabegie, la dilapidation des ressources publiques et que tout cela doit cesser. «Nous sommes prêts à accompagner IBK et sommes prêts à jouer notre partition, mais sur la base de la transparence, de la vérité». Il a demandé aux visiteurs de bien vouloir transmettre ces différents messages au chef de l’Etat.
Pour le 1er vice-président du parti de la poignée de mains, la diversité des idées ne doivent pas occulter le respect mutuel, a-t-il conclu.
Fousseyni SISSOKO