Suite au refoulement de deux journalistes (Makan Koné et Mahamane Cissé), survenu le 25 septembre 2012 à l’aéroport de Bamako Sénou, lors de l’enregistrement du vol Ethiopian Airlines N° 908, le Directeur général de Securicom, Mamadou Sidibé se défend dans une lettre adressée à notre rédaction.
Il affirme: «ils se sont présentés à notre comptoir munis de leurs documents de transport et d’une lettre d’invitation pour se rendre à Kinshasa. La procédure pour les zones soumises à visa exige la présentation d’un visa réglementaire pour tout enregistrement de passager. Compte tenu de la qualité des passagers, l’agent de Securicom a néanmoins sollicité l’accord du chef d’escale pour l’enregistrement des deux journalistes. Ce que ce dernier a refusé».
Et Sidibé de poursuivre: «sur insistance de l’agent Securicom, une demande a été formulée par le chef d’escale d’Ethiopian Airlines auprès des autorités congolaises. Une suite favorable a été donnée à Ethiopian le 26 septembre. Les deux journalistes se sont présentés le même jour sur le vol Kenya Airways, mais l’enregistrement leur a été refusé pour les mêmes motifs que sur Ethiopian ».
Finalement, nos deux confrères n’ont pu embarquer sur le vol Ethiopian Airlines que le jeudi 27 septembre. Donc, le refoulement de nos confrères a été ordonné par la compagnie elle-même et non par Securicom.
Rappelons que, selon son Directeur, elle n’a ni vocation ni pouvoir de bloquer un passager sur un vol. C’est une société de droit malien, créée en 1999 et agréée l’année suivante. Elle a pour objet de protéger les compagnies aériennes contre les actes d’intervention illicites et opère sous leur supervision et contrôle. Elle est présente au Mali, au Burkina, au Niger, en Côte d’Ivoire et au Sénégal.