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Méfiance au sein des troupes sur la ligne de front : Les Forces Patriotiques de Resistance accusées d’être alliées aux extrémistes
Publié le mardi 2 octobre 2012  |  La Nouvelle Patrie


Meeting
© aBamako.com par as
Meeting des Forces Patriotiques de Resistance(FPR)
Samedi 21 juillet. Bamako. CICB. Le FPR est un regroupement des mouvements armés de résistance et d`autodéfense qui viennent de se constituer pour la reconquete du Nord dans les plus brefs délais.


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Campées dans la région de Mopti pour les mêmes raisons (combattre les islamistes rebelles), les forces Patriotiques de Resistance(FPR) et l’armée malienne seraient en déphasage. Vu leur position, semble-t-il, ambiguë, l’armée malienne ne fait plus confiance aux FPR. Elles seraient accusées par celle-ci d’être en connivence avec les extrémistes.
L’atmosphère n’est plus la même. Depuis un certain temps, l’armée se serait éloignée des troupes des forces Patriotiques de Resistance. Comme des adversaires de guerre, tout en ignorant leur mission qui doit rejeter tout doute et discréditation, les deux se lancent des missiles. Et l’armée accuse les FPR d’être de mèche avec les islamistes rebelles et ces dernières ne voient en l’armée qu’une mouche.
Cela on n’en doute point. Puisque depuis la volonté des forces patriotiques et de Resistance d’aller sur le chant de l’honneur, vu l’inertie du gouvernement et de l’armée, quant à la reconquête du nord du Mali, l’armée voyait en cela une discréditation et une humiliation sans précédent. Cette position qui les a amenées dès le début à se méfier des volontaires-militaires, fut enfin notoire avec la prise de Douentza par le MUJAO. Ainsi, l’armée a eu de quoi à accuser son chien de rage, uniquement pour l’abattre. La position de Dicko (celui qui a trahit les FPR au profit des rebelles) a été un coup fatal subi par tous les volontaires.
« Depuis un certain temps, nous ne nous entendons plus avec les troupes des forces armées et de sécurité. Partout où nos éléments passent, ils sont indexés par les militaires d’être des alliés aux rebelles. » Nous a confié un volontaire des FPR, joint au téléphone.
Cette méfiance, serait due à la trahison d’un chef des troupes des Forces Patriotiques de Resistance qui se serait soldée par la chute de la ville de Douentza entre les mains des rebelles.
« La fuite de M. Dicko pour regagner le rang du MUJAO a été une double douleur pour nous. Nous avons perdu Douentza et nous sommes tous accusés de rouler pour les extrémistes. » A ajouté notre interlocuteur.
N’en déplaise à quiconque, les FPR, pour se blanchir, ripostent. Pour des éléments volontaires à la ligne de front, l’armée ne veut pas voir les volontaires des FPR. Elle a peur, au cas où les cercles occupés seront libérés, qu’on cite les noms des civils au front.
« Notre présence dérange l’armée. Les troupes en place pensent que notre présence à leur côté est synonyme de leur faiblesse. » « Nous sommes obligés de travailler comme d’habitude, main dans la main. Sans notre intervention, les rebelles n’allaient pas seulement se limiter à la ville de Douentza. » Pensent-ils.
En attendant la décision du gouvernement pour l’assaut, les disputes et les méfiances, nourrissent la vie des troupes à la ligne de front. Un phénomène qui les déstabilise moralement et donne le temps aux extrémistes de s’enraciner dans les territoires occupés. Et il y a de quoi s’inquiéter. Le désordre est un poison pour toute chose. Méfiance car les islamistes peuvent s’en servir pour étendre leur territoire conquis. Que Dieu veille sur le Mali

Boubacar Yalkoué

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