La Commission nationale des droits de l’homme (Cndh) a présenté à la presse le rapport annuel 2011 sur la situation des droits de l’Homme au Mali et le rapport circonstancié sur les évènements de 2012. C’était, hier, au siège de la Cndh sis à l’Aci 2000.
A l’occasion la présidente de la Cndh, Me Kadidia Sangaré était entourée du 1er vice président, Amadou Bocar Tékété et du rapporteur général, Ibrahim Berthé. Le rapport annuel 2011 fait en première partie, état des droits civils et politiques, des droits économiques, sociaux et culturels et des droits catégoriels, en l’occurrence ceux des femmes et des enfants. En deuxième partie, il traite de l’état de mise en œuvre des recommandations issues de l’examen périodique universel 2008 et du rapport 2010 de la Cndh. Me Kadidia Sangaré a soutenu que l’Etat a fait des efforts pour la mise en œuvre des recommandations, mais des insuffisances subsistent, en l’occurrence, les textes relatifs au code des personnes et de la famille, la carte judiciaire, etc. S’exprimant sur le rapport circonstancié sur les évènements de 2012. Elle a déclaré : ‘’ la situation de cette année est catastrophique. ‘’ En effet, ce rapport note les atteintes faites aux droits de l’homme commises par les mouvements armés, les atteintes à la liberté religieuse et aux droits culturels, le crime de guerre, le crime de génocide, les atteintes aux droits de l’enfant, les cas de viol, les amputations et châtiments corporels, les lapidations, les atteintes aux libertés publiques, les atteintes aux droits à la santé, aux droits économiques, sociaux et culturels, la crise humanitaire, le droit à la liberté de presse et d’expression, le terrorisme, le recensement injustifié des femmes, la situation des droits de l’homme à Bamako et dans le reste du pays. Le rapport circonstancié signale que la mutinerie au sein de l’armée du 21 au 22 mars 2012 a entraîné de nombreuses violations des droits de l’Homme parmi lesquels : les arrestations arbitraires, la destruction, le vol et le pillage des biens publics et privés, les agressions physiques, les affrontements entre bérets rouges et bérets verts, des exécutions sommaires, des arrestations arbitraires, des tortures et traitements cruels, inhumains et dégradants des détenus. Le rapporteur général, Ibrahim Berthé, a confirmé cet état de fait, exprimant sa déception quant aux conditions difficiles des détenus et la corruption dans la gestion des biens publics. Amadou Bocar Tékété a affirmé que leur rôle est d’informer le gouvernement, mais aussi de rendre compte à la population.