L’usage des armes s’impose de plus en plus comme l’alternative incontournable pour déloger les groupes islamoterroristes des régions Nord du Mali. En fin de semaine dernière à New-York, à la tribune de l’Assemblée générale des Nations Unies, le Pm pp CMD a appelé la communauté internationale à intervenir militairement dans notre septentrion.
L’option du dialogue enclenchée par le Médiateur de la CEDEAO, le Burkinabé Blaise Compaoré sans d’ailleurs l’implication de la partie malienne, a montré ses limites. Un dialogue contre – productif et sélectif qui a fini par irriter les Maliens. En effet, on se souvient des aller-retour du ministre des affaires étrangères du Faso dans les zones occupées sans détour par Bamako pour rencontrer les autorités maliennes. Pis le chef rebelle AG Cherif du »MNLA » a été héliporté par Ouaga suite à des blessures lors d’affrontements à Gao avec des éléments du MUJAO.
Pour justifier l’insuffisance de résultats, sinon de l’échec du processus de dialogue, le Médiateur s’est défaussé sur Bamako devant la presse à sa sortie du palais de l’Élysée arguant que la partie malienne n’avait pas crée de structure à cet effet, encore moins élaboré et soumis un document comme base des conditionnalités d’un dialogue avec les groupes terroristes. Mieux dans l’approche de la Médiation de la CEDEAO, il ya une préférence à accorder au »MNLA » au détriment de la horde des groupes terroristes AQMI-MUJAO-ANCAR DINE.
Il apparait à la lumière de l’analyse globale de la situation sécuritaire dans le septentrion, sur fond de l’application de la charia version ANCAR DINE-MUJAO, que tout processus de dialogue qui s’éterniserait ferait le jeu des terroristes. Le ton martial des autorités maliennes trouve un écho favorable au sein de la communauté internationale. L’urgence nécessite l’usage des armes pour bouter hors la horde des groupes terroristes. Pour le PM pp CMD les négociations engagées par le Médiateur n’ont rien donné de concret.
D’ores et déjà, selon lui, il faut commencer la sécurisation de la zone de séparation pour se mettre à l’abri de toute surprise de la part des terroristes. Dans un entretien accordé à notre confrère » Le Monde » il a tracé les contours de la guerre de reconquête avec l’accompagnement de la force en attente de la CEDEAO; des pays du champ comme la Mauritanie et l’Algérie. Le vote d’une résolution du conseil de sécurité sous le chapitre VII de l’ONU devrait intervenir pour permettre l’opérationnalisation de la reconquête du Nord de notre pays en synergie avec la CEDEAO et nos amis de la communauté internationale.
Même son de cloche du côté de l’hémicycle de Bagadadji. En effet lundi lors de la cérémonie d’ouverture de la session budgétaire de l’AN; le président par intérim Younoussi Touré s’est également appesanti sur l’urgence de la libération du septentrion soumis aux actes aussi ignobles que dégradants : flagellations, amputations; lapidations… Selon le président par intérim du perchoir, tous les groupes qui écument dans le septentrion sont tous sans exception des groupes terroristes. Toute chose qui permet de se faire une idée claire du fossé entre la Médiation et les maliens dans le processus d’approche du dialogue.
Dans la perspective de la contre-offensive militaire des forces de la CEDEAO alliées aux forces de défense et de sécurité » du Mali; les États-unis réticents jusque là semblent infléchir leur position. En effet, au cours d’une confépresse téléphonique avant-hier, le sous secrétaire d’État Américain aux Affaires Africaines,Johnnie Carson a reconnu que : » il devra y avoir à un certain moment une action militaire contre les extrémistes… « . Le diplomate américain a plaidé pour qu’un éventuel déploiement des troupes de la CEDEAO, sous l’égide de l’ONU, »soit conduit par l’armée malienne avec le soutien de tous les États de la région comme la Mauritanie et l’Algérie ». Il préconise une coordination des actions militaires au niveau des pays directement concernés.
Déjà lors de la réunion sur le Sahel le président Français François Hollande avait pris fait et cause pour une intervention militaire urgente pour débarrasser le Mali des terrorsites. »La France soutien pleinement une intervention militaire au Nord du Mali », a-t-il déclaré. Il ne peut être question de négocier avec les groupes terroristes selon François Hollande.
C’est tout naturellement qu’à son tour l’ambassadeur de France au Mali ait réitéré la position de son programme sur l’urgence d’une intervention militaire au sortir de l’audience que le président par intérim Dioncounda Traoré avant-hier.
Par ailleurs dans la veine de l’intervention militaire, des pays comme l’Allemagne;, la Belgique ; l’Espagne; la Chine…ont promis un soutien aux autorités maliennes.