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Occupation du nord du Mali : des ressortissants de la région témoignent
Publié le jeudi 4 octobre 2012  |  Autre presse


Crise
© aBamako.com par S.A
Crise Malienne: le collectif Cri de Coeur pour le Nord-Mali organise un sit-in pour dénoncer 100 jours d`occupation
Jeudi 28 juin. Bamako. En face de l`ENSUP. Le collectif Cri de Coeur dénonce l`Occupation du Nord du Mali et les souffrances des populations. Ils réclament l`envoi de l`armée au front. Etaient présents Ali Nouhom Diallo, Mme Sy Kadiatou Sow, Fatoumata Maiga, Me Saran Keita


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Les « Assises de l’occupation » se sont ouvertes, ce mercredi 3 octobre, à Bamako. Pendant deux jours, de simples habitants du nord mais aussi élus, associations, chefs traditionnels ou encore religieux viennent témoigner de leur quotidien et parler de leur vie sous l’occupation des groupes islamistes. Ils viennent aussi proposer leur vision d’une sortie de crise. Ces « Assises de l’occupation » sont organisées par la Coalition pour le Mali, qui prône la négociation sans forcément s’opposer à l’option militaire.

C’est un nouvel état des lieux de l’occupation du nord du Mali que la Coalition pour le Mali a tenu à établir. Ce collectif d’organisations de la société civile, de regroupements politiques et de personnalités indépendantes, créé en mai 2012, n’est pas à sa première action. Au mois d’août dernier, la Coalition pour le Mali avait envoyé des délégations à Kidal, Gao et Tombouctou pour exprimer sa solidarité aux populations des régions occupées et pour prendre contact avec les acteurs locaux mais aussi avec les leaders des groupes armés, essayant de trouver ainsi des pistes de dialogue. Appelé à s’en saisir, l’Etat malien n’a donné aucune suite à cette initiative.

Faut-il une intervention armée ? Faut-il négocier ?

En ce premier jour d’Assises, les ressortissants de la région de Gao ont été parmi les premiers à s’exprimer. David Baché, correspondant de RFI, à Bamako, y a assisté, et a, lui aussi, recueilli plusieurs témoignages. Ainsi, il a pu interviewer Mahamane Salia Maïga, maire de la commune du Bourra, dans le cercle d’Ansongo, dans la région de Gao, occupé par le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO). Le maire de Bourra précise que ce groupe terroriste y fait régner la terreur qui passe, dit-il, « par les amputations, les coups de fouet et les coups de cravache en public lorsque, par exemple, quelqu’un est pris en train de chiquer du tabac ou de fumer ou bien lorsqu’une femme ne porte pas de foulard », entre autres exemples.

Aujourd’hui, Bamako et les pays voisins de la Cédéao s’activent pour accélérer la mise en œuvre d’une intervention armée pour libérer le nord du Mali. Les Etats-Unis eux-mêmes n’excluent pas d’y mener une action militaire même si, pour le moment, ils soutiennent la Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) qui cherche à monter une intervention dans le nord du Mali, avec le feu vert de l’ONU. Interrogée, ce mercredi 3 octobre, sur une éventuelle opération militaire unilatérale américaine au Mali, la porte-parole du département d’Etat, Victoria Nuland, a répondu : « Je ne vais évidemment rien ajouter ni rien exclure ici, mais pour le Mali nous sommes concentrés sur les efforts de la Cédéao ».

Sur ce sujet, le Conseil de sécurité de l’ONU tiendra, le 4 octobre à New York, des consultations « préliminaires ».

A cette question de savoir s’il faut une intervention militaire ou bien s’il faut négocier, le maire de Bourra répond qu’ « il faut toujours et d’abord privilégier le dialogue » mais il n’exclut pas l’intervention militaire comme étant une des solutions.

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