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23ème session du conseil d’administration de l’ORS : Des résultats satisfaisants
Publié le vendredi 30 janvier 2015  |  Cellule Communication MDR
23ème
© Autre presse par DR
23ème session du conseil d’administration de l’ORS
Le ministre du Développement rural, Dr Bocari Treta a présidé jeudi dernier à Ségou la 23è session du Conseil d’administration de l’Office Riz Ségou (ORS)




Le ministre du Développement rural, Dr Bocari Treta a présidé jeudi dernier à Ségou la 23è session du Conseil d’administration de l’Office Riz Ségou (ORS) dans la salle de conférence de la structure. Cette session se tient dans un contexte particulier pour le département qui bénéficie d’un environnement favorable pour le renouveau du secteur agricole. En effet, pour la première fois au Mali, la campagne agricole a été bâtie dans le cadre d’un plan harmonisé et consolidé autour des objectifs de production végétale, animale, halieutique, aquacole et forestière.

Ce plan s’inscrit dans le cadre de la vision du président de la république, Ibrahim Boubacar Kéita qui est de faire de notre secteur le moteur du développement économique et social du Mali, exportateur de produits agricoles compétitifs sur le marché international. Pour y parvenir, le chef de l’Etat a décidé lors du Conseil supérieur de l’Agriculture d’allouer 15% du budget national au secteur rural.

L’atteinte de ces objectifs qui découlent de la volonté politique de porter le Mali au rang des pays émergents impose d’instruments réglementaires et législatifs majeurs.
C’est dans ce cadre que le Conseil des ministres a adopté la Politique foncière agricole, a précisé le ministre Treta. Bientôt, la Loi foncière agricole lui sera soumise pour adoption. Ces instruments viennent ainsi en appui à la Politique de développement agricole (PDA) du Mali, dont l’outil de mise en œuvre est le Plan national d’investissement dans le secteur agricole (PNISA), dont la première étape a été matérialisée par le PNIP-SA qui finit en décembre 2015.
Les objectifs visés du PNISA qui est en chantier sont, entre autres, l’accroissement de la production céréalière (maïs, mil/sorgho, riz) par l’intensification et la modernisation des systèmes de production et de commercialisation, l’accroissement des productions animales (viande/lait/poisson) par l’aménagement des ressources et l’intensification des systèmes de production pastorales et aquacoles, l’amélioration des revenus des producteurs par une meilleure valorisation économique des surplus de production et l’amélioration de l’état nutritionnel par des actions d’Information, d’Education, et de Communication (IEC).

SANS FRAIS. Face à ces défis auxquels le secteur est confronté pour assurer le bien être des populations, l’Office Riz Ségou joue un rôle important dans le dispositif de lutte pour l’atteinte de la sécurité alimentaire et nutritionnelle du pays pour.
En effet, malgré une crue insuffisante sur le fleuve Niger ayant entrainé la perte de 7410 ha, l’ORS a affiché des résultats globalement satisfaisants sur l’ensemble des systèmes irrigués et non-irrigués.


Ainsi, au terme de la campagne agricole 2014-2015, sur une prévision de 168 453 tonnes toutes céréales confondues, l’Office Riz Ségou a réalisé 127.488 tonnes (contre 113.041 tonnes en 2013-2014), soit un taux de réalisation 76%. Dans cette production globale, la part du riz est de 51.007 tonnes pour une prévision de 73.148 tonnes soit un taux de réalisation de 70%.

L’excédent céréalier dégagé est de l’ordre de 35.763 tonnes. Il était de 21.210 tonnes en 2013/2014. La part du riz marchand dans cet excédent est de 9.626 tonnes alors qu’il était de 17.548 tonnes en 2013/2014. Au regard des résultats affichés nous pouvons constater aisément que les objectifs assignés au titre de la campagne Agricole qui s’achève n’ont pas été atteints à cause de multiples contraintes qui sont entre autres, l’insuffisance de la crue sur le fleuve Niger, l’insuffisance de l’effectif du personnel chargé de l’appui-conseil, le niveau élevé des arriérés de crédit agricole au niveau des producteurs rendant ainsi difficile leur accès aux financements bancaires et enfin le gel de 1271 hectares en cours d’aménagement dans le casier de Tien Konou.

Au plan des perspectives, la production attendue au terme de la campagne 2015-2016 est de 177.046 tonnes toutes céréales confondues, dont 79.940 tonnes en riz paddy.

Fort de l’accompagnement de ses partenaires et surtout de l’adhésion des producteurs aux prévisions du projet de plan de campagne agricole, l’ORS devra prendre toutes les dispositions idoines pour la réalisation des objectifs assignés.

Avant d’examiner les documents soumis à la session, le ministre Treta a jugé utile de rappeler aux dirigeants de l’ORS les défis à relever dans le cadre de certains articles de la Loi d’orientation agricole (LOA). Ainsi, il a demandé à la Direction générale de l’ORS à veiller au respect et à l’observation des dispositions des articles évoqués.

Comme par exemple l’article 16 qui indique que les exploitations agricoles familiales sont enregistrées et immatriculées sans frais sur le registre. Aussi, l’article 23 dans son alinéa précise que seules les exploitations familiales agricoles immatriculées peuvent bénéficier des subventions de l’Etat dans le cadre des appuis financiers apportés aux exploitations.

SECURISER DAVANTAGE LE BARRAGE DE MARKALA. Par ailleurs, l’article 77 de la LOA dispose que l’Etat de concert avec la profession agricole élabore la politique foncière agricole qui repose sur le cadastre.

L’article 79 stipule qu’une commission foncière est créée dans chaque commune. L’article 80 fait référence aux litiges fonciers, l’article 81 stipule que tout aménagement réalisé sur la maîtrise d’ouvrage est préalablement immatriculé. Sur ce registre, le ministre Treta a exhorté la direction générale de l’ORS à immatriculer toutes ses terres agricoles afin de pouvoir disposer d’un décret de gérance à l’instar de l’Office du Niger.

L’article 119 définit le Fonds national de développement agricole comme un dispositif qui vient au secours des exploitations agricoles pour les appuis financiers spécifiques. Ce fonds est alimenté depuis quelques années déjà à hauteur de 2 à 3 milliards Fcfa. Et enfin, l’article 195 évoque la planification du développement agricole dans le cadre des schémas directeurs de développement des zones agricoles.

Le chef du département a exhorté la Direction générale de l’ORS à s’inscrire dans la dynamique des directives évoquées dans la LOA afin que les paysans puissent bénéficier pleinement des avantages y afférents. Il a également pris connaissance des niveaux d’avancements des différents chantiers d’aménagement dans le cadre du Projet d’appui au développement rural de Tien Konou et Tamani (PADER-TKT) financé à hauteur de 14,9 milliards Fcfa par la Banque islamique de développement (BID) à hauteur de 74% et le gouvernement malien à hauteur de 26%. Le lot 1 relatif au recalibrage du canal principal de Dioro d’un montant de 2 milliards Fcfa et le lot 2 relatif à la conversion en maîtrise totale de 1271 hectares financé à hauteur de 7 milliards Fcfa connaissent des difficultés d’exécution. Les différentes entreprises adjudicatrices de ces chantiers connaissent des difficultés d’ordre technique, matériel et financier pour achever les chantiers même si les responsables du lot 2 promettent de livrer le périmètre pour cette campagne. Quant au lot 3 relatif à l’aménagement du périmètre de Tamani, son démarrage effectif est prévu pour le 16 février prochain.

Le président de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali, Bakary Togola a saisi l’occasion pour demander au ministre du Développement rural de renforcer les équipes pour davantage sécuriser le barrage de Markala qui est le seul et unique outil de production agricole majeur du pays.

La Cellule de Communication


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