La situation sécuritaire au Mali inquiète de plus en plus les Maliens. Les derniers événements de Gao et de Tabankort n’ont fait qu’envénimer cette situation. Ils furent la goutte d’eau qui déborde le vase, car pour beaucoup d’analystes, cela confirme la volonté des maîtres du monde, particulièrement la France et les Etats-Unis comme nous ne cesserons de le dénoncer, de réaliser leur plan de partage du Mali
La situation sécuritaire au Mali inquiète de plus en plus les Maliens. Les derniers événements de Gao et de Tabankort n’ont fait qu’envénimer cette situation. Ils furent la goutte d’eau qui déborde le vase, car pour beaucoup d’analystes, cela confirme la volonté des maîtres du monde, particulièrement la France et les Etats-Unis comme nous ne cesserons de le dénoncer, de réaliser leur plan de partage du Mali.
Dans l’interview qu’il a bien voulu nous accorder, le président de l’URD a exprimé son inquiétude face à la crise malienne qui perdure avec ses corolaires : l’insécurité grandissante, l’instabilité, etc. L’honorable Soumaila CISSE après avoir interpelé le gouvernement, prône la tenue d’un débat franc autour de cette situation entre toutes les composantes du pays avant de souligner la disponibilité entière et sans faille de son parti à discuter de la situation qui caractérise aujourd’hui le Mali. Lisez ses propos :
« Nous n’allons pas cesser de dénoncer l’insécurité grandissante dans le pays. Aujourd’hui, quant on voit le nord jusqu’à Ténékou dans le Delta Central, il y a vraiment des raisons de s’inquiéter et d’interpeler. C’est pour ça que nous avons interpelé le gouvernement et nous continuerons à le faire. Aujourd’hui, l’administration est en train de quitter la ville, les gens ne réagissent pas, le gouvernement ne réagit pas. Nous demandons à ce que la situation actuelle fasse l’objet de débats entre le gouvernement, la société civile, les partis de la majorité et les partis de l’opposition. Il est temps, il est grandement temps que l’ensemble de la nation se penche sur la crise qui a trop duré. Nous sommes dans l’immobilisme et nous allons droit au mur. Cette situation est extrêmement grave et l’URD est disponible pour discuter de cette crise parce qu’elle ne peut pas durer « .
Soulignons que les partis politiques de l’opposition ont fait une déclaration sur les événements de Gao et de Tabankort, déclaration que nous vous proposons ci-dessous.
Mamadou BALLO
Déclaration de l’opposition sur les événements de Gao et de Tabankort
Profondément inquiets de la dégradation de la situation au nord du Mali, en particulier de la tournure sanglante prise par les événements survenus le 27 janvier à Gao, les présidents des partis politiques de l’opposition, réunis ce jour 28 janvier 2015 au siège de l’URD:
– condamnent avec la dernière énergie les violences meurtrières qui ont endeuillé Gao et tout le Mali,
– présentent leurs sincères condoléances aux familles et aux populations éplorées de Gao,
– forment des vœux ardents de guérison rapide aux blessés,
– prennent acte du retrait de l’accord contesté,
– demandent au Gouvernement de veiller à ce qu’une enquête complète et impartiale fasse toute la lumière et situe toutes les responsabilités. Les auteurs devront être arrêtés, poursuivis et punis conformément à la loi.
– lancent un appel au calme sans lequel le processus de résolution de la crise du Nord risque d’être en péril.
Les partis de l’opposition soulignent la responsabilité particulière du président de la République et du Gouvernement dans la détérioration de la situation sécuritaire au Mali.
Au lieu d’initiatives hardies mobilisant tout le pays pour rétablir la sécurité et relancer le processus politique de résolution de la crise, le président de la République et le Gouvernement s’enlisent dans l’inaction en déléguant à d’autres le soin de stabiliser le Mali.
Les attaques sanglantes se multiplient dans tout le pays. Ménaka, Tessalit, Kidal, Tabankort, Nampala, Tenenkou, Dioura, Douékiré, Goundam.
Du nord du Mali au delta du Niger et à la lisière du Sahel occidental, l’instabilité se répand, mettant les populations dans l’insécurité et l’angoisse.
L’attentat contre le général Mohamed Ould Meïdou prouve que Bamako n’est plus à l’abri des activités terroristes.
L’opposition s’incline devant la mémoire de toutes les victimes de la crise et exprime aux populations maliennes éprouvées en général, à celles des régions affectées par l’insécurité en particulier sa solidarité de tous les instants.
Bamako, le 28 janvier 2015.
Pour
L’AFP, les FARE, le FCD, le FDM/MNJ, le PARENA, le PDES, le PIDS, le PVRM- Fasoko, le PS-Yeelen Kura, le PSP et l’URD,
Le Président de l’URD,
Honorable Soumaïla Cissé