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L’Algérie premier importateur africain d’armes un exemple pour le mali
Publié le lundi 2 fevrier 2015  |  Infosept
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© Autre presse par DR
Des armes maliennes bloquées au port de Conakry




Selon le site d’informations El Watan, l’Algérie est le premier importateur africain d’armes. Mieux encore, alors que l’économie mondiale était en berne en 2008, elle s’est classée parmi les plus grands acquéreurs au même rang que l’Arabie Saoudite, la Chine ou encore l’Inde. Ceci est due au fait que notre grand voisin du nord après les décennies sanglantes qu’elle a connues et dans un contexte sous régionale marqué par l’insécurité et la porosité des frontières, a voulu, coûte que coûte, protéger ses populations. Chose que malheureusement, nos autorités n’ont pas compris ou tout simplement, ont occulté prétextant que la guerre n’était pas une bonne option.

Certes, diront certains d’entre nous, le Mali n’a pas autant de moyens financiers pour équiper son armée mais il est à noter que la course à l’armement dans le pays de Bouteflika a commencé depuis les premières heures de l’indépendance avec un essor considérable dans les 1990. L’élément essentiel dans un tel projet c’est d’avoir la volonté politique. Seulement voilà, l’Etat malien a très peu pris en considération l’aspect militaro-sécuritaire. Notre pays est l’un des plus grands de l’Afrique de l’ouest et est peu peuplé en fonction de sa superficie surtout dans sa partie septentrionale. Un endroit qui est devenu au fil des ans et à cause de l’absence des démembrements de l’Autorité, une des plaques tournantes du jihadisme et du narco trafic dans le Sahel.

Désormais, après avoir vécu l’horreur de l’occupation jihadiste, l’ensemble des maliens aspirent à avoir une Armée forte et Républicaine. Passé le traumatisme de la guerre civile contre les terroristes en Algérie, les autorités ont pris conscience de la nécessité de construire une Armée forte moralement et surtout sur le plan de la logistique. Tel doit être la conduite de nos autorités dans les prochaines années. Car les enjeux sécuritaires sont nombreux et il va falloir être à la hauteur pour notre pays. Qui veut la paix prépare la guerre dit-on. Si le Mali veut la stabilité et la sécurité de ses frontières, il doit avoir la suprématie militaire sur le terrain.

L’Algérie en guerre contre le terrorisme sur son territoire

AQMI, prolifération des armes, frontières poreuses… Dans un contexte régional fragilisé par les crises malienne et libyenne, l’Algérie consacre des milliards à son armée.

Si l’effort de comptabilité n’a jamais été fait, les experts estiment que l’Algérie a importé plus de 100 milliards de dollars d’armement depuis 1962 et entre le tiers et la moitié ces dix dernières années. L’embellie financière et la manne pétrolière ont beaucoup aidé à l’explosion des acquisitions, au point où Alger s’est vue propulsée, alors que l’économie mondiale était en berne, dans le carré très fermé des pays grands importateurs d’armes. En 2013, le pays a figuré, pour la première fois, dans le top 10 des pays importateurs d’armes, aux côtés de l’Inde, de l’Arabie Saoudite et de la Chine, traditionnels barons du commerce.

Mieux, l’Algérie est non seulement le premier importateur d’armes en Afrique, mais elle représente, à elle seule, 36% des flux entrants vers le continent noir, loin devant le Maroc qui, faute de moyens, a abandonné la course à l’armement, au profit de stratégies d’équipement transverses lui permettant de répondre aux enjeux du moment.

En plus de cal, l’Armée algérienne a dû faire face à de nouvelles donnes régionales et même nationale. Avec la multiplication des conflits à ses frontières, comme en Libye et chez nous au Mali et la transformation de la région du Sahel et même d’une partie du Sud algérien en zone de guerre contre le terrorisme, elle a redécouvert l’étendue du plus grand pays d’Afrique.

En 2013, l’Algérie a pris la place des Pays-Bas pour devenir le 20e pays au plus important budget de défense dans le monde avec un total de 10,8 milliards, en hausse de 14% en termes nominaux : 12% en termes réels par rapport à 2012. Cette hausse peut en partie être expliquée par le passage sous l’autorité du ministère de la Défense de la garde communale auparavant sous le ministère de l’Intérieur.

En définitive, il n’est pas question pour le Mali de concurrencer un pays qui a déjà pris un avance considérable dans le domaine de l’armement. Il s’agit tout simplement de tirer les leçons de la crise malienne, en adoptant une politique ferme et précise d’un réarmement moral et logistique de nos troupes pour que l’on ne revive plus jamais une situation pareille à celle de 2012.


Ahmed M. Thiam
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