Sur le rapport du ministre de l’Equipement, des Transports et du Désenclavement, le conseil des ministres a adopté un projet de décret instituant l’audit de sécurité routière.
La sécurité routière constitue aujourd’hui un enjeu majeur tant par le nombre des victimes tuées, blessées ou handicapées à vie que par les coûts économiques entraînés par les accidents, notamment dans les pays en développement et émergents.
Les statistiques nationales de la sécurité routière lors des trois dernières années se présentent comme suit avec un lourd bilan humain :
– 8159 accidents en 2011 dont 889 pertes en vies humaines ;
– 6090 accidents en 2012 dont 536 pertes en vies humaines ;
– 6059 accidents en 2013 dont 529 pertes en vies humaines.
Les causes des accidents de la circulation routière sont dues, entre autres, à l’imprudence des conducteurs, à la défaillance technique des véhicules, au mauvais état des chaussées, au comportement imprudent des piétons.
Face à cette situation, le conseil des ministres de l’Uémoa a adopté la Directive n°13/2009/CM/Uémoa du 25 septembre 2009 portant institution de l’audit de sécurité routière et a invité les Etats membres à la mettre en œuvre.
L’audit de sécurité routière est une analyse approfondie formelle des infrastructures routières, des services de transports ou de toute autre dispositif existants ou en projet pouvant avoir une incidence sur la sécurité des usagers de la route.
Il s’agit d’une démarche préventive de détection et de correction des défauts des infrastructures routières, d’aménagement du territoire et d’urbanisme en vue de la prise en compte des préoccupations de sécurité routière.
L’adoption du présent décret s’inscrit dans le cadre de la transposition de la Directive et également dans la mise en œuvre du Plan d’actions mondial de la décennie de la sécurité Routière (2011-2020) de l’Organisation des Nations unies.
L’audit de sécurité routière contribuera à prévenir les accidents de la circulation routière.