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Me Harouna Toureh : «Ce projet vise à bombarder nos combattants qui se trouvent à Tabankort, Tarkinte, Tilemsi…»
Publié le mercredi 4 fevrier 2015  |  Le Reporter Heddomadaire
Déclaration
© aBamako.com par I.DIA
Déclaration conjointe du Mouvement Arabe de l`Azawad et de la Coordination des Mouvements et Forces Patriotiques de Résistance
Bamako, le 12 septembre 2013 à la maison de la presse de Bamako. Fidèles aux termes de leur déclaration conjointe à Ouaga du 13 juin 2013, et à leur engagement, librement pris dans l`accord de Ouaga du 18 juin, le MAA et la CM-FPR se disent prêt à respecter l`intégrité nationale et la souveraineté du Mali.




Suite aux événements tragiques de Gao survenus la semaine dernière, les leaders du mouvement de la plate-forme des groupes armés du nord sont montés au créneau pour dénoncer le comportement de certains responsables de la mission onusienne au Mali (Minusma). À la faveur d’une conférence de presse, organisée le week-end dernier à la Maison de la Presse, l’un de responsable de la plate-forme, Me Harouna Toureh, a bien voulu répondre à nos questions.
Pourquoi cette sortie médiatique ?

Merci, c’est suite aux derniers événements de Gao, mais surtout pour dénoncer les différentes attaques et atteintes aux libertés, les violations du cessez-le-feu régulièrement perpétrées par le Mnla et ses alliés terroristes au nord. Nous avons souhaité, demandé au peuple malien de se mobiliser davantage, car ce qui s’est passé à Gao peut se répéter plus gravement aussi bien sur les populations civiles que sur le combattant républicain basé à Tabankort, à Bamba, à Ber ou ailleurs. Seule une mobilisation de notre pays autour des idéaux de paix, de sécurité, autour de la défense de la République peut empêcher ceux qui ont imaginé comment faire disparaître la République du Mali d’atteindre leurs objectifs. C’est pourquoi la plate-forme propose, si c’était réalisable avant d’aller à Alger le 8 février, qu’il y ait des marches républicaines dans tout le pays avec un seul symbole, le drapeau du Mali, pour démontrer la capacité de mobilisation de notre pays à dire non au complot international qui pèse sur l’unité de notre pays.

Vous semblez être remonté contre la Minusma ?

Pas du tout en tant qu’institution. Car nous connaissons ses missions dévolues par les Nations unies. Mais, malheureusement, nous avons constaté que certains des ses acteurs à l’interne travaillent à démoraliser les populations, travaillent à la détourner de ses missions de défense de notre patrie, et travaillent à créer la confusion de façon à faire naître une guerre civile entre les communautés. La preuve, sans aucune raison, la Minusma a tiré sur les populations civiles à Gao ; mais le projet, ce n’était pas uniquement les populations de Gao, il vise surtout à bombarder nos combattants qui se trouvent à Tabankort, Tarkinte, Tilemsi…

Il est donc important que les autorités du pays se saisissent du dossier, comme nous l’avons fait au niveau de la plate-forme, pour demander une enquête internationale, pour situer les responsabilités et identifier les auteurs de ces crimes, pour les sanctionner et en même temps obtenir une réparation au bénéfice de toutes les victimes. Tous les jours, il y a des attaques ciblées contre nos combattants. Il s’agit pour eux (Mnla et ses alliés) de saboter le processus d’Alger. Dans la mesure où le Mnla et ses alliés nous ont fait cette promesse à Alger, que s’ils n’obtiennent pas la fédération dans la négociation, ils l’obtiendront par la force des armes, et nous leur avons répondu que nous tiendrons jusqu’au bout tous les remparts partout où ils seront. On n’acceptera pas de plier par la force ; on n’accepte que par la voie des négociations.

Quel est votre message à l’endroit de la population ?

Aujourd’hui, les Maliens doivent faire un seul bloc autour du pays comme dans les années 1950 et 1960. Le projet d’accord qui a été proposé par la médiation porte en lui des germes visibles de la division de notre pays, de la destruction de notre armée. Il faut que tous les Maliens se mettent ensemble pour que, même si s’est fait, que nous refusions son application sur le terrain.


Alhousseini TOURE
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