Un soudeur et un chauffeur brûlés dans l'incendie d'un camion ont été transportés d'urgence à l'hôpital Gabriel Touré par les sapeurs pompiers de la protection civile de Sogoniko où ils recevront les premiers soins. Le soudeur nommé Siaka Zerbo, exposé aux flammes, a peu de chance de survivre. Quant au chauffeur du camion, Zoumana Diarra, il fut partiellement touché au niveau des membres supérieurs. Ses jours ne seraient pas en danger.
Le sinistre a eu lieu, le jeudi 29 janvier, aux environs de 14 h, dans un garage servant de parking aux camionneurs à Banankabougou, près de Sogoniko. En effet, c’est quand Siaka Zerbo a tenté de souder le réservoir d’un camion que le drame s’est produit. Le camion ayant pris feu l’a mortellement brûlé pour ne pas dire littéralement calciné car, dans le rapport du commandant de compagnie des sapeurs pompiers de la rive droite, Bakary Dao, le corps du soudeur a été brulé à 92% et le malheureux va certainement rendre l’âme.
Cependant Siaka n’était pas la seule victime dans cette histoire il se trouvait avec le chauffeur du camion en question qui, aussi, a eu la malchance d’être au mauvais endroit au mauvais moment. Il fut brûlé au bras et à l’avant- bras. Fort heureusement, grâce à l’intervention rapide et efficace des sapeurs pompiers, sa vie est sauve. Hélas, on ne peut pas en dire autant pour Siaka dont le sort à l’air vraisemblablement scellé.
Dans la foulée quatre autres camions et un contenaire ont pris feu. Selon les déclarations du Commandant Bakary Dao: << Le fait que le réservoir a pris feu s’explique de façon très complexe car il était supposé être vide au moment de la réparation. Ce n’est ni l’essence ni le gasoil qui brûle, mais c’est le gaz dégagé par ces compositions chimiques qui prennent feu. Donc, l’orsque le réservoir est vide, des gaz continuent à s’échapper et, une fois en contact d’une source de chaleur à un certain niveau, si le gaz chauffe en présence de l’air qui entre, le dégré d’inflammabilité est atteint et ça prend feu. En ce qui concerne les quatre autres camions, vous savez , les camions ont de gros réservoirs qui emmagasinent une grande quantité de gasoil. Donc , lorsqu’il y a eu le feu, c’est l’ embrasement total. De plus, à cause de la chaleur dégagée par les flammes, l’on ne pouvait pas s’approcher à moins de 100 m. Malgré cet handicap, nous avons pu éviter l’incendie d’une dizaine de camions grâce à trois engins d’une capacité de rétention de 3 000 m3 d’eau ainsi qu’un camion citerne de 13 000 m3 d’eau que nous avons déployés sur place. C’est ainsi que le sinistre a été maitrisé et les blessés transportés à l’hopital>>.
Mohamed Haidara et Paul Dao