L’Amnesty international en partenariat avec l’UADDDD pour arrêter les expulsions forcées des victimes du déguerpissement du marché de Bomboly Niaré à N’golonina et de 95 hectares de Yirimadio, a commémoré la journée de l’habitat, hier mercredi 4 octobre. Une occasion saisie par les victimes pour expliquer leur calvaire, causé par les autorités communales.
Dans le cadre de la célébration de la journée mondiale de l’habitat, les responsables d’Amnesty international et de l’Union des associations et coordinations d’associations pour le développement du droit des démunis (UACDDDD) ont effectué une tournée de visite de terrain dans le marché de Bobolly Niaré, de 95 hectares de Yirimadio et du Tour de l’Afrique pour recueillir les témoignages des victimes.
La première étape de cette visite a été le marché dit « marché Boboly » où la délégation a été accueillie au milieu du marché avec faste par les victimes.
Sur place, les victimes à travers leurs représentants ont expliqué leurs préoccupations. Ainsi, le premier intervenant, Karamoko Mallé, a rappelé le douloureux incident qui s’est passé en 2008 à propos du marché. Une situation qui a occasionnée mort d’homme et de nombreux blessés.
Pour Mah Touré, Ies ordures pullulent partout dans le marché. C’est un lieu où les femmes viennent chercher leur pain quotidien afin de soutenir leur mari pour subvenir aux charges de la famille surtout en ce moment de calvaire que vit la population du Mali.
Enfin, Adama Samaké a indiqué que sur 800 personnes recensées en 2008 par la mairie, il n’y avait que 300 places, une bonne partie avait été réservée aux bouchers et aux magasiniers.
Pire, le marché est entouré par des étages au détriment des pauvres. A le croire, le marché dont il s’agit, est déjà vendu aux opérateurs économiques sous forme de contrat.
Après le marché, la délégation a mis le cap sur les 95 hectares de Yirimadio. Là aussi, les visiteurs ont eu droit à un accueil chaleureux. Le président des 95 hectares, Yaya Tangara, a expliqué l’injustice dont les membres de son association ont été victimes de la part des autorités communales et judiciaires. Pour sa part, le Secrétaire administratif de l’association, Lassine Traoré, a fait savoir aux visiteurs du jour, les conséquences déplorables causées par l’expropriation injuste dont ils ont été victimes.
A ses dires, la démolition des maisons a occasionné une perte en vie humaines. Pour Hassoumahou Coulibaly, leurs enfants sont devenus des voleurs faute de moyens disponibles pour les entretenir. Ils dorment dans des conditions difficiles.