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L'Essor N° 17284 du 4/10/2012

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Session du HCR : Dans un contexte de nouvelles urgences simultanées
Publié le jeudi 4 octobre 2012  |  L'Essor


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© AP
Antonio Guterres, le Haut commissaire des Nations unies pour les réfugiés (HCR)


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Notre pays est particulièrement concerné avec des centaines de compatriotes déplacés à l’intérieur du pays ou réfugiés dans les Etats voisins

La 63è session du Comité exécutif (ex-Com) du HCR s’est ouverte lundi à Genève en présence de plusieurs centaines de délégués représentants les Etats membres, les organisations internationales, la société civile et le secteur privé.
Notre pays est représenté à cette réunion annuelle par le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, le colonel Moussa Sinko Coulibaly.
Dans son allocution d’ouverture, le Haut commissaire des Nations unies aux réfugiés a souligné qu’à l’heure actuelle, de nouveaux conflits majeurs et simultanés, combinés avec d’autres conflits prolongés et non résolus mettent à rude épreuve les ressources de l’agence onusienne et celles d’autres intervenants de l’humanitaire.
Antonio Guterres a noté que le HCR est aujourd’hui aux prises avec un niveau de crises de réfugiés sans précédent dans son histoire récente, avec de nouvelles urgences simultanées en Syrie, dans notre pays, au Soudan, au Soudan du Sud et en République démocratique du Congo.

« Déjà en 2011, alors que la crise se développait, plus de 800 000 personnes traversaient la frontière de leur pays en quête de refuge, soit en moyenne plus de 2 000 par jour. Cet exode a été le plus important de toute la décennie écoulée », a-t-il indiqué, précisant qu’à ce jour, plus de 700 000 personnes ont fui depuis la RDC, le Mali, le Soudan et la Syrie.
Antonio Guterres a rendu hommage aux pays qui ont maintenu leurs frontières ouvertes aux personnes fuyant un conflit, et remercié les donateurs qui ont fait la preuve de leur engagement sans réserve à l’appui des opérations du HCR. Et ce au milieu de la crise économique mondiale.
Le Haut commissaire de l’ONU aux réfugiés a également signalé que les coûts de l’aide à plus de 42 millions de personnes déracinées s’accroissent rapidement, avec la poursuite de situations prolongées de déplacement à grande échelle par exemple en Afghanistan ou en Somalie.

Le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation a exposé devant le comité exécutif la situation humanitaire qui prévaut dans le nord de notre pays. Moussa Sinko Coulibaly a informé la session que 185 000 de nos compatriotes déplacés se sont installés dans les régions de Mopti et Ségou et dans le District de Bamako, tandis que plusieurs dizaines de milliers d’autres ont trouvé refuge dans les pays voisins qu’il a remerciés pour leur « hospitalité généreuse » Une terre d`accueil.

Face à cette situation, le gouvernement a pleinement conscience de ses devoirs régaliens. « Tout en abordant avec optimisme et détermination, la situation nouvelle de mon pays, nous aspirons à donner à tous les Maliens la chance de vivre librement et dignement pour qu’à l’avenir, nul d’entre eux ne soit obligé de chercher refuge à l’extérieur. Je tiens à confirmer, encore une fois notre pleine disposition ainsi que notre détermination de renforcer davantage les liens de coopération avec le HCR, dans la gestion de toutes les questions relatives aux réfugiés », a dit le ministre.

Moussa Sinko Coulibaly a relevé que le Mali, un pays de transit pour les migrants, les demandeurs d’asile d’autres pays, reste une terre d’accueil de refugiés. « Depuis 2008, le gouvernement du Mali accompagne le HCR dans la recherche de solutions durables au profit des réfugiés mauritaniens. Il est regrettable de noter que jusqu’à présent l’espoir suscité n’a rencontré aucun écho favorable, car les réfugiés mauritaniens ne peuvent toujours pas retourner dans leur pays d’origine. Quant à la situation des réfugiés ivoiriens au nombre de 4 116, je me réjouis particulièrement de la signature de l’accord tripartite entre la Côte d’Ivoire, le Mali et le HCR. Cette signature intervenue le 9 août passé à Abidjan offre la possibilité aux réfugiés qui le souhaitent regagner leur pays d’origine », a expliqué le ministre.

Il a aussi rappelé le respect des engagements récents pris par le Mali notamment la création, aujourd’hui effective, d’une commission de secours indépendante.
Composé de 87 Etats membres, le Comité exécutif du HCR se réunit une fois par an à Genève pour examiner et approuver les programmes et budgets du HCR, émettre un avis consultatif sur les questions de protection internationale et discuter d’un large éventail d’autres questions avec le HCR et ses partenaires intergouvernementaux et non gouvernementaux.

La réunion de cette année est présidée par l’ambassadeur Jan Knutsson, le représentant permanent de la Suède auprès de l’office des Nations unies à Genève. Elle prend fin demain et a à son ordre du jours des questions comme les nouvelles lignes directrices pour les Etats sur la détention des demandeurs d’asile (dont le HCR souhaite que ce soit une exception plutôt que la règle), l’évolution des besoins en protection pour les personnes déplacées, et la situation de millions d’apatrides à travers le monde. Le Rwanda et l’Azerbaïdjan ont été admis comme nouveaux membres au sein de l’ex-Com.
Il est prévu que le Moussa Sinko Coulibaly, au cours de son séjour genevois s’entretienne avec le Haut Commissaire des Nations unies aux réfugiés, Antonio Guterres, et rencontre la communauté malienne.

(Source : service communication du MATD avec C. O. Coulibaly, ambassade du Mali à Genève)

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