Intervention au nord Mali : Et si l’armée donnait le ton ? #aBamako

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Intervention au nord Mali : Et si l’armée donnait le ton ?

Publié le vendredi 5 octobre 2012 | le pays

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11 juillet 2012. Nouakchott . Les chefs d’état major de l’Algérie, de la Mauritanie du Niger et du Mali en séance de travail en vue régler définitivement le problème Malien. Photo: Le chef d`état-major Algérien, le général Ahmed Gaid Salem

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CRISE AU NORD DU MALI

Les groupes rebelles qui occupent le Nord Mali sont sur le pied de guerre. Mieux, ils s’organisent de plus en plus comme une véritable armée. La preuve, ils ont effectué un recrutement massif de jeunes et remanié la chaîne de commandement en y plaçant à leur tête, des Pakistanais, des Egyptiens et des Algériens. C’est dire qu’ils sont dans une logique de guerre. Du reste, ils n’ont jamais reculé d’un iota sur l’application stricte de la charia. Et pendant ce temps, l’armée malienne, tel un bébé dans les bras de sa mère, continue à se complaire dans le verbiage et la flagornerie. En tout cas, jusque-là, elle ne s’est pas montrée menaçante envers les djihadistes. Même le capitaine Haya Amadou Sanogo et ses hommes, qui avaient donné l’impression d’avoir du cran, préfèrent boire le thé avec leurs épouses sur des tapis douillets, que de prendre la route du Nord. Or, le rôle régalien d’une armée, c’est de défendre l’intégrité du territoire. Au lieu de continuer à s’opposer aux décisions des politiques, l’armée malienne devrait en toute responsabilité, envoyer un message fort aux islamistes du Nord. Cela est d’autant plus important et nécessaire que l’ONU et la CEDEAO traînent les pieds sur le dossier du Nord-Mali. Et il est évident que l’aboutissement de ce dossier qui a été examiné hier au Conseil de sécurité des Nations unies, n’est pas pour demain. Pour avoir le feu vert de cette instance et pouvoir mobiliser des hommes pour venir au secours du Mali, cela prendra inéluctablement du temps. Une autre raison suffisante pour que l’armée malienne prenne ses responsabilités. D’ailleurs, elle n’a jamais cautionné le principe de la présence de troupes étrangères sur son sol. Pourquoi donc cette indolence face au péril ? Qui viendra libérer le pays à sa place ? Ou bien l’armée malienne attend-elle que les groupes rebelles fassent un coup de feu à Bamako avant de se réveiller ? Il serait plus courageux et plus utile pour l’armée malienne de mettre en branle la machine de libération du Nord. L’insuffisance des moyens ou le blocage des armes dont elle parle, n’est qu’un argument fallacieux. Un adage dit que lorsqu’un homme moyen concentre toute son énergie sur un but unique, il doit l’atteindre. Si l’armée malienne a la volonté de libérer le Nord, elle y parviendra. Et pour peu qu’elle en donne le la, elle aura à coup sûr du soutien intérieur comme extérieur. N’est-ce pas d’ailleurs ce que les rebelles ont fait ? Dans tous les cas, elle a intérêt à se mouvoir si elle veut susciter l’adhésion de la communauté internationale à sa cause. Que l’armée malienne ne se fasse pas d’illusions, il est certain que les rebelles qui ont réussi à l’endormir pendant six mois, ne seront jamais reculés sans une action de grande envergure de sa part. Pour tout dire, il est temps qu’elle sorte de cette léthargie car les nordistes qui sont sous la botte de ces fous de Dieu, ont hâte de respirer l’air de la liberté.

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