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Situation chaotique au Nord: Comment sortir les populations du désespoir
Publié le jeudi 10 mai 2012   |  Liberté


Réfugiés
© Getty Images par DR
Réfugiés maliens dans le camp de réfugiés près de M`bere Bassiknou dans la région du sud-ouest de Nema
Le 2 mai 2012. Plus de 320.000 personnes ont fui leurs foyers au Mali depuis la mi-Janvier, plus de la moitié cherchent refuge dans les pays voisins


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La reconquête des régions de Tombouctou, Gao et Kidal par ce qui reste de l’armée malienne ne semble plus préoccuper, outre mesure, les acteurs directement intéressés, à savoir les militaires désormais regroupés au sein du CNRDRE.

Si le Capitaine Sanogo et ses compagnons d’armes tiennent à rassurer les Maliens sur leur détermination à régler, par la force, ce que l’on appelle, pudiquement « la crise du Nord », ils auront des difficultés à convaincre. Et pour cause, les Maliens croient de plus en plus qu’ils ont été désabusés et que les militaires de Kati ont profité de la fébrilité du pouvoir agonissant d’ATT pour se faire une place, dans le confort. Le mal vivre des populations des régions nord n’apparait presque plus que plus dans le discours du Capitaine Sanogo. Ce dont il est question, officieusement, c’est que des recrutements sont faits et les militaires sont, dans une très large proportion, acheminés sur Sévaré. Qu’attend-on pour déclencher l’offensive et chasser le MNLA, Ansar dine et tous autres intrus ? Difficile de répondre à cette question. Ce qui est sûr, c’est que nos compatriotes installés dans ces zones vivent des jours des plus difficiles avec des hommes armés pointés à chaque bout de rue et des menaces de mort qui planent sans cesse sur leur tête. Sans oublier les problèmes lies à leur approvisionnement en denrées alimentaires et en eau. Pour eux, plus rien n’est comme par le passé. Pourtant, leurs « ravisseurs » ont réussi à leur ôter tout, sauf leur conscience d’appartenir à la Nation malienne. Une Nation qui, à son tour, leur doit protection et assistance. Seulement, voilà, ils perdent espoir avec le sentiment d’appartenir à un autre monde. Que faire pour les sauver ? C’est cette question qui doit être celle que tous les Maliens, à quelque niveau qu’ils soient, doivent se poser.

A l’analyse de la situation confortable qui est celle des envahisseurs, il apparait qu’un règlement militaire de la situation dans les régions nord, à la date d’aujourd’hui, n’est pas l’idéal. Les forces du MNLA et Ansar dine ont eu tout le temps de s’installer et de confondre aux populations. Alors, il urge que les forces vives de la société civile sortent de leur torpeur et initient un large cadre de concertations sur la situation au Nord. Ce cadre de concertations, pour les meilleures conditions de sa réussite, doit se tenir sous l’égide des confessions religieuses musulmanes et chrétiennes. Car, à l’évidence, les organisations religieuses, en l’occurrence le Haut conseil islamique du Mali (HCIM) ont l’avantage d’un capital de crédit très important aussi bien auprès des populations qu’auprès des autorités politiques et militaires. Une preuve de cette confiance est, sans doute, la libération par Iyad Ag Agaly de près de 160 militaires maliens que le MNLA a tenu à remettre au HCIM. Une autre preuve suffisante de l’importance de la place qu’occupe l’organisme dirigé par l’Imam Mahmoud Dicko, est traduite par les dons des populations du Sud à l’endroit de celle sinistrées du Nord et qui seront acheminés, uniquement, par le HCIM. De plus en plus de voix remontent au Haut conseil pour demander son implication dans les négociations directes avec les groupes armés qui contrôlent les régions du Nord. Lesdites voix sont celles de politiciens, d’acteurs d’organisations des droits humains, et même des autorités en place. Ceci pouvant expliquer cela, nous opposons, de sources généralement bien informées, que l’Imam Dicko et ses collègues, en très bonne symbiose avec l’Eglise catholique et protestante, multiplient les concertations sur la situation au Nord. Et que leur entrée en scène n’est plus qu’une question de jours. Comme quoi la religion en général et l’islam en particulier, a des valeurs et principes dont aucune autre forme de conscience ne saurait se prévaloir.

La Rédaction

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