Quatorze étudiants maliens ont été renvoyés d’Algérie. Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique se doit de situer les responsabilités et tirer au clair cette mésaventure qui frappe tout le système éducatif malien.
Qui sont les 14 étudiants renvoyés ? Comment cela est-il arrivé ? Qu’est-ce qu’il faut pour soigner l’image de notre pays en cette circonstance ? Autant de questions que des citoyens anonymes se posent face à ce malheur.
Le sujet a été commenté par la presse et les réseaux sociaux cette semaine. Si l’acte est qualifié par certains de honte nationale, il apparaît aux yeux de tous les dignes fils du pays comme un acte crapuleux dont on doit démasquer les auteurs.
Comment comprendre qu’en ce 21e siècle de l’excellence et de savoir-faire intellectuel que certains, comme larrons en foire, tronquent les règles à des fins personnelles.
C’est le constat amer qu’on voit dans toutes les sphères scolaires ces dernières années. La corruption a gangrené tous les domaines et le secteur éducatif ne fait pas exception à donne. L’argent a pris le dessus sur l’éthique et la déontologie, violant les règles élémentaires partout et singulièrement à l’école.
Dans des universités ou écoles secondaires privés, ils sont des milliers d’apprenants à s’inscrire sans avoir les diplômes requis. Les autorités en charge de cette situation ne voient-elles pas cette réalité qui crève leurs yeux ?
L’attribution des bourses à l’extérieur était liée au mérite et à la valeur intrinsèque des étudiants, pourquoi le Mali a-t-il renoncé à ces principes ?
Les éclairages du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique sont vivement attendus par le peuple malien qui ne cesse d’avaler des couleuvres.
Zoumana Coulibaly