Ségou (Mali) - Onze présumés jihadistes soupçonnés d’être les auteurs d’une série d’attaques meurtrières en janvier ont été arrêtés jeudi soir dans le centre du Mali, a appris vendredi l’AFP de sources
militaires.
Par ailleurs, quatre civils ont été capturés vendredi au sud d’Aguelhok, dans la région de Kidal (nord-est), a indiqué à l’AFP un élu de la région qui n’a pas souhaité être cité nommément, précisant qu’ils avaient été "enlevés dans leurs familles par des hommes armés".
Dans le centre du Mali, aux marches du nord où opèrent les groupes armés, "l’armée malienne a arrêté jeudi soir au nord-est de Diabali onze présumés jihadistes en possession de pistolets-mitrailleurs, de chargeurs, de tenues militaires et de trois motos", a affirmé à l’AFP un officier de l’armée malienne.
"Ces personnes sont très probablement les auteurs des dernières attaques
survenues à Nampala, et Tenenkou", dans cette région, a ajouté cet officier en
poste à Ségou, chef-lieu de la région où les arrestations se sont déroulées.
Une source militaire étrangère dans le nord du pays a confirmé à l’AFP
"l’arrestation par l’armée malienne d’une dizaine d’hommes armés, surement les
terroristes qui avaient opéré récemment dans le centre du Mali".
En début d’année, des combattants islamistes avaient lancé une série
d’attaques dans le centre du Mali, tuant au moins 11 militaires maliens le 5
janvier lors de l’assaut d’une garnison à Nampala, près de la frontière
mauritanienne.
L’attaque contre la garnison de Nampala avait été revendiquée par Al-Qaïda
au Maghreb islamique (Aqmi), dans des déclarations à l’agence de presse privée
mauritanienne Al-Akhbar.
Le nord du Mali était tombé au printemps 2012 sous la coupe de groupes
jihadistes liés à Al-Qaïda, dont Aqmi. Ils ont été en grande partie chassés
par l’opération Serval, lancée à l’initiative de la France en janvier 2013, à
laquelle a succédé en août 2014 l’opération Barkhane, dont le rayon d’action
s’étend à l’ensemble de la zone sahélo-saharienne.
Des zones entières du nord du Mali échappent encore au contrôle du pouvoir
central.
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