Nations unies (Etats-Unis) - Le Conseil de sécurité de l’ONU a exhorté vendredi le gouvernement malien et les groupes armés du nord du pays à faire avancer leurs négociations de paix à Alger et a menacé de
sanctions d’éventuels belligérants.
Dans une déclaration unanime, le Conseil appelle les protagonistes à "reprendre sans tarder" ces négociations et à "dialoguer par l’intermédiaire de représentants de haut niveau et disposant de l’autorité voulue en vue de parvenir, dans les plus brefs délais, à un accord de paix global et sans
exclusive".
Il leur demande de "mettre au point des mécanismes de contrôle concrets qui
garantiront l’application intégrale, scrupuleuse et immédiate d’un futur
accord".
Des négociations doivent reprendre bientôt à Alger, l’Algérie menant une
difficile médiation depuis des mois.
Le Conseil "se déclare prêt à envisager de prendre les mesures appropriées,
y compris d’imposer des sanctions ciblées, à l’encontre de ceux qui reprennent
les hostilités et violent le cessez-le-feu".
Le gouvernement malien et six mouvements armés du Nord ont mené quatre
rounds de discussions depuis juillet 2014 à Alger. L’objectif est de ramener
la paix dans le nord du Mali, région toujours instable malgré une intervention
militaire française puis internationale lancée en 2013 contre les rebelles
islamistes.
La dernière session de pourparlers s’est achevée fin novembre. Un projet
d’accord, présenté par Alger, prévoit une vaste autonomie pour le nord du pays.
Le Conseil "déplore la violence qui continue de se déchainer dans le nord
du Mali" et exige la fin immédiate des hostilités.
De nouveaux combats ont éclaté mercredi entre des groupes rebelles et
pro-gouvernementaux à Gao, dans le nord du Mali, et un véhicule de l’armée a
sauté sur une mine à Tombouctou (centre).
Le nord du Mali était tombé au printemps 2012 sous la coupe de groupes
jihadistes liés à Al-Qaïda. Ils ont été en grande partie chassés par
l’opération Serval, lancée à l’initiative de la France en janvier 2013.
Des zones entières du nord du Mali échappent cependant encore au contrôle
du pouvoir central.
avz/sha