Les faits remontent à la semaine dernière quand un médecin, exerçant au centre de santé communautaire de Niamakoro, amena son parent malade, présentant les symptômes de la maladie du siècle, Ebola, au service des urgences du centre hospitalier universitaire Gabriel Touré. Ses collègues lui ordonnèrent de lui faire passer le test d'Ebola, comme l'exige désormais la procédure.
Le praticien piqua une colère noire et se mit à crier, demandant comment est-ce que ses propres collègues peuvent-ils refuser de s’occuper de son parent ? Le responsable de garde aux urgences lui rappellera que nul n’est au dessus de la loi. Le médecin partira ainsi avec son malade, pour revenir quelque temps après, déclarant que le test d’Ebola a été fait, qu’il est négatif, mais sans aucun document attestant ses dires. Ainsi, son collègue du CHU Gabriel Touré persistera dans son attitude et signera : pas de document attestant l’absence du virus, pas de prise en charge à son niveau.
Le médecin se remit en colère. Après avoir traité de tous les noms ses collègues, il partira avec son malade. Où ? Personne n’est en mesure de nous donner une réponse précise jusqu’au jour d’aujourd’hui.
L’ennui, c’est que le black-out a été fait sur cet incident. Même lors de la réunion du staff avec les gardes, il n’a pas été évoqué.
Voilà encore un cas de laxisme aggravé dans nos hôpitaux. S’il s’avérait que ce malade souffre d’Ebola et que l’on ne sache où il se trouve réellement, ni ce qu’il est advenu de lui, il ne nous reste plus qu’à redoubler d’effort en matière d’hygiène préventive et beaucoup prier.
Clarisse NJIKAM