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Arrestation en vrac de militaires: Les motifs sont ailleurs
Publié le jeudi 10 mai 2012   |  Liberté


Régiment
© Getty Images par DR
Régiment de parachutistes dans le camp de Djicoroni à Bamako


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Finalement on ne comprend plus rien dans ces arrestations qui n’en finissent pas. Celles de Malamine Konaré et du Commandant de zone de Sikasso, M. Cissé, nous laissent davantage perplexes. En effet, ces deux personnes étaient suspectées pendant longtemps de ne pas porter dans leur cœur la politique d’ATT. Mieux, on leur prêtait des intentions malveillantes à l’endroit du président ATT. Cela paraît donc surprenant voire choquant que ces deux officiers se retrouvent aujourd’hui sous les verrous. A ce rythme, ce sont tous les officiers qui pourraient se retrouver derrière les barreaux du CNRDRE. Ce dernier doit savoir raison garder.

Comme l’a dit récemment le grand homme, Seydou Badian, sur une station de la place, Amadou H. Sanogo doit savoir partager le pouvoir qui, pour reprendre le patriote emblématique, « est trop lourd pour un seul cou » (littéralement, lorsqu’on veut le porter seul, il finit par casser le cou). L’arrestation de ces deux officiers est d’autant intrigante que ceux-ci sont réputés être des militaires déterminés à en découdre avec les rebelles et autres bandits armés. On se souvient encore des prouesses de Malamine Konaré face à la rébellion conduite par feu Bahanga. Quant à l’officier Cissé, il est réputé être l’un des meilleurs connaisseurs de la partie Nord du pays. Ce qui est curieux, c’est qu’il aurait déclaré tout récemment être en mesure de libérer Tombouctou en 72 heures, c’est-à-dire en trois jours, à condition qu’on lui laisse le choix de ses hommes.

Que comprendre alors à ce que cette même personne, au lieu d’être envoyée au front, se retrouve en prison ? C’est à se demander, au regard de tous ces derniers événements, si quelqu’un n’œuvre pas à ce que l’armée ne soit jamais unifiée et prête pour aller combattre au Nord. Il appartient donc à Sanogo de savoir faire la part des choses. Pourrait-il réussir à réunifier l’armée en continuant à un rythme effréné à multiplier les mécontentements, à affaiblir les capacités militaires ? Pourrait-il même retrouver la sérénité nécessaire à la réforme de l’armée au milieu de tous ces mécontentements ? Le gouvernement de transition pourrait-il conduire ses missions dans ces conditions ? Rien n’est moins sûr. Le Premier ministre, Cheick M.Diarra, ne pourra obtenir aucun résultat de cette façon. C’est à se demander s’il a sa raison d’être aux côtés d’un CNRDRE omniprésent et omnipotent.

La Rédaction

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