A Bamako, l'exécutif malien compte trois têtes, qui se contredisent. Difficile, dans ces conditions, d’organiser une intervention militaire extérieure.
«Aucun des trois acteurs qui se partagent le pouvoir, le président intérimaire Dioncounda Traoré, le Premier ministre Cheick Modibo Diarra et le chef de l’ex-junte, Amadou Sanogo, ne dispose d’une légitimité populaire et d’une compétence suffisantes pour éviter une crise plus aiguë.»
Tel est le verdict, sans appel, du dernier rapport d’International Crisis Group (ICG) sur le Mali, «pour une action internationale résolue et concertée».
Cette ONG internationale a changé d’avis sur l’intervention militaire extérieure au Mali.
Cette option, déconseillée en juillet, en raison d’un risque de débordement de la crise hors des frontières du Mali, paraît la seule solution en septembre, pour cause d’incurie des autorités maliennes et sous-régionales.