NOUAKCHOTT - Le ministre algérien aux Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, a affirmé à Nouakchott que son pays et la Mauritanie sont d`accord sur "l`importance du dialogue" pour trouver une solution à la crise malienne.
"Les deux pays sont d`accord sur l`importance du dialogue pour dégager des solutions politiques adéquates à la crise au Mali, dans le cadre du respect de l`unité et de l`integrité de ce pays", a déclaré M. Messahel à l`issue d`un entretien dimanche soir avec le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz.
"Nous sommes pour la lutte contre le terrorisme et le crime organisé par tous les moyens, tout en étant pour le dialogue afin de trouver des solutions aux problèmes du nord" du Mali, occupé depuis plus de six mois par des groupes islamistes armés emmenés par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), a-t-il dit.
"Il y a eu convergence de vue totale sur ces points", a affirmé le ministre algérien qui a entamé à Nouakchott une tournée qui doit ensuite le conduire à Bamako et Niamey. L`Algérie fait partie, avec le Niger, le Mali et la Mauritanie, des pays dits "du champ" qui veulent oeuvrer à travers un état-major militaire et de renseignement commun pour assurer la sécurité du Sahel.
Le ministre mauritanien des Affaires étrangères, Hamdy Ould Hamady, a pour sa part affirmé que son pays "soutient le dialogue politique entre les différentes parties, entre le gouvernement central et les mouvements qui appuient les revendications des minorités ethniques dans le nord" du Mali.
"Par contre nous refusons (...) de façon totale et radicale les groupes terroristes et le crime organisé sous toutes ses formes", a-t-il ajouté.
De haut responsables militaires des deux pays, dont le chef d`état-major de l`armée mauritanienne et le responsable de la sécurité extérieure algérienne ont pris part à la rencontre erntre MM. Ould Abdel Aziz et Messahel.
Le principe de l`envoi d`une force militaire ouest-africaine au Mali pour en déloger les islamistes armés semble désormais acquis, mais les obstacles liés à sa composition, ses capacités et son financement demeurent.
L`Algérie - qui possède l`armée la plus puissante de la région - et la Mauritanie - qui a mené en 2010-2011 des raids contre des bases d`Aqmi dans le nord malien - ont fait savoir qu`ils n`enverraient pas de troupes au Mali.