Le Cicb a servi de cadre le samedi 7 février 2015 à la tenue d’une table ronde des forces vives de la nation organisée par le gouvernement dans le cadre des pourparlers inter maliens inclusif d’Alger.
L’objectif global de cette table ronde est d’échanger sur le « Projet d’Accord de paix et de réconciliation au Mali » soumis aux parties par la médiation internationale et de recueillir les avis, suggestions et recommandations, des forces vives de la nation afin d’améliorer le mémorandum de la délégation gouvernementale aux pourparlers de paix d’Alger. Mais force est de constater que les chaises de l’opposition sont restées vide durant la rencontre.
Lors de son discours d’ouverture, le ministre Diop a fait savoir que le processus, entamé à Alger le 16 juillet 2014, comporte trois phases : La première phase s’est déroulée du 16 au 24 juillet 2014. Elle a été conclue par l’adoption d’une « Déclaration de cessation des hostilités » et une « Feuille de route » des négociations ; la deuxième phase a commencé le 1er septembre 2014 et devrait se poursuivre jusqu’à l’obtention d’un projet d’accord de paix accepté par toutes les parties en pourparlers.
La troisième phase sera marquée par une cérémonie officielle de signature d’un Accord de paix global et définitif sur le territoire malien, accord qui permettra au pays tout entier de se tourner vers la construction d’un Etat de paix, de sécurité, de stabilité et de prospérité, au bénéfice de toutes les composantes de la Nation malienne.
Selon lui le Projet d’accord de paix et de réconciliation soumis par la Médiation préserve absolument l’intégrité territoriale ainsi que les formes unitaire, républicaine et laïque de l’Etat malien. « Il est évident qu’au cours de ces négociations, le Gouvernement du Mali a rejeté catégoriquement, et rejette toujours, toute demande de création de fédération ou de nouvel État dans l’État malien qui est contraire à sa Constitution et aux pertinentes résolutions des Nations Unies, contraire également aux engagements pris dans l’Accord préliminaire de Ouagadougou et dans la Feuille de route du processus d’Alger», a indiqué le ministre.
Pour sa part, le président de la Coordination des partis politiques de la majorité présidentielle, Boulkassoum Haïdara a souligné que la présente table ronde permettra d’assouplir les nuances entre les différents acteurs autour de certaines positions et propositions sur la question du nord du Mali.
A noter que l’opposition a rendu public un communiqué de presse le même jour pour expliquer les raisons de son refus à prendre part aux travaux de la table ronde. Selon l’opposition, son absence est dû au fait qu’elle n’a pas été associée à l’élaboration des termes de référence de la concertation.
Aguibou Sogodogo