Mohamoud Dicko, Président du Haut conseil islamique à propos à la gestion du pays : « Le contexte de crise du nord ne doit pas être une excuse pour IBK »
Plébiscité par les Maliens avec 77% des voix exprimées, lors des élections présidentielles de 2013, pour résoudre la crise sécuritaire du nord, le Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita s’est révélé incapable de relever les défis. Lors du congrès de Sabati 2012 au CICB, le 7 février, le Président du Haut conseil islamique, l’Imam Mahmoud Dicko évoque ses responsabilités dans la situation du pays. Selon Mahmoud Dicko, « certes IBK est venu trouver le pays dans des difficultés mais cela ne doit pas être une excuse pour lui pour ne pas bien faire les choses ».
Pour le Président du Haut conseil islamique, de l’élection d’IBK en 2013 à nos jours, « il a commis beaucoup d’erreurs ». Selon lui, les erreurs commises par le Président IBK n’ont rien avoir avec la situation sécuritaire du nord qu’il a héritée de ses prédécesseurs. « Certes il est venu trouver le pays dans des difficultés, mais cela ne doit pas être une excuse pour lui pour ne pas bien faire les choses », a martelé Mahmoud Dicko.
Mais à l’en croire, il n’est jamais trop tard pour lui de bien faire. « Je lui demande de bien ouvrir les oreilles pour écouter les préoccupations des Maliens », a dit le Président du Haut conseil islamique sous les ovations de l’assistance. Avant de dire qu’il ne le soutiendra jamais sur le dos des Maliens et au détriment de sa religion. « Certes, il est mon ami. Car au Mali, tout le monde est l’ami de tout le monde. C’est dire que celui qu’il a remplacé n’était pas mon ennemi. Non… Seulement, il faut qu’on se dise la vérité », a expliqué Mohamoud Dicko. Avant de poursuivre que Sabati 2012 le prenait pour l’homme de la situation. « S’il ne se montre pas à la hauteur de cette estime ça c’est autre chose », a indiqué le Président du Haut conseil islamique.
Se prononçant sur la crise du nord, Mohamoud Dicko a invité les Maliens à garder leur sang froid. « On n’insulte pas une personne pendant que notre main se trouve dans sa bouche », a-t-il conseillé.
Youssouf Z KEITA