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Accusation de sabotage des pourparlers : Le gouvernement répond à l’Algérie
Publié le mardi 10 fevrier 2015  |  L’Indicateur Renouveau
SEM
© aBamako.com par mouhamar
SEM Abdoulaye DIOP annonce un léger report pour le parachèvement des préparatifs
Bamako, le 14 jeudi 14 Aout 2014. En prélude de la seconde phase des négociations inter maliennes à Alger, Le ministre malien des Affaires étrangères, de l’intégration africaine et de la coopération internationale, SEM Abdoulaye DIOP, Chef de la Délégation malienne a animé une conférence de presse au sein de son département.




Alors que l’on s’apprête demain à renouer le fil du dialogue entre le gouvernement et les groupes armés, les relations entre la médiation algérienne et le Mali ont pris ce weekend un coup de froid. Accusé d’avoir envoyé une délégation de seconds couteaux à une réunion préparatoire la semaine dernière, le gouvernement a répondu hier par l’entremise du ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Coopération internationale, chef de la délégation malienne, Abdoulaye Diop.

Censée trouver un terrain d’entente avant les pourparlers, la réunion extraordinaire convoquée sur la sécurité dans le Nord initiée par la médiation n’a pu se tenir. Les raisons de ce report n’ont pas manqué de fâcher l’Algérie, car, selon elle, le Mali n’a pas joué toute sa partition.

Elle reproche à notre pays d’envoyer des personnalités qui n’ont la compétence de prendre une décision importante. Une accusation contre qui le gouvernement s’est levé hier au cours d’une conférence de presse hier à la Maison de la presse animée par le ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Coopération internationale, chef de la délégation malienne, Abdoulaye Diop. « Nous avions envoyé un haut fonctionnaire, un ancien ministre. Ce n’est pas un second couteau. Lui et les officiers supérieurs dépéchés ont toutes les compétences pour faire l’état des lieux car il s’agissait seulement de faire le bilan de l’accord de Ouagadougou » s’est justifié le ministre Diop.

Toutefois, dans les coulisses, on parle d’une certaine ambigüité dans la collaboration entre les deux pays. Nos sources expliquent que depuis un moment le Mali ne se retrouve plus dans la gestion d’Alger sur le dossier du nord notamment le volet négociation.

Les plus hautes autorités ont du mal à comprendre la tournure prise par les pourparlers inclusifs. Pis, le Mali pense que la médiation est trop docile vis-à-vis des groupes armés. Le fait que l’Algérie n’a jamais joué la fermeté dans les prises de position au moment où la Coordination a claqué la porte de la table des négociations est négativement interprété par Bamako.

Pour sa part, l’Algérie a voulu traiter le dossier en solitaire, mais l’intrusion du Maroc et de la Mauritanie dans le dossier sonne comme un désaveu qui ne dit pas son nom. Mieux, à un moment, les Algériens ont eu la nette impression que le Mali doute de sa capacité à gérer la question.

L’audience qu’a accordée le roi du Maroc à Bilal Ag Achérif sur instruction d’IBK n’a pas été très appréciée par les autorités algériennes. En plus, l’Algérie trouve bizarre d’impliquer le président mauritanien, qui faut-il le rappeler, a été sollicité par le chef de l’Etat pour obtenir un cessez-le-feu au détriment de la médiation algérienne. Cette parenthèse dans la crise était mal perçue du côté du président Bouteflika.

Signe indéfectible du désaccord entre le Mali et l’Algérie, la signature en catimini d’un accord qui limite le champ d’action des groupes armées notamment les mouvements d’autodéfense de façon unilatérale. Pour nombre de responsables maliens, la Minusma ne pourra s’aventurer dans la situation sans avoir eu la caution de la médiation.

Conséquence de ce malaise entre les deux pays : le Mali qui n’était pas représenté à un haut niveau à la réunion du 5 février a voulu juste faire de la figuration. En revanche, l’Algérie a vite compris que ce qui se tramait et a du coup renvoyer sine die la réunion jugée cruciale. C’est donc dire que le désaccord éclate au grand jour entre le Mali et l’Algérie.

Alpha Mahamane Cissé
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