Pour certains, l’arrivée de Modibo Keïta à la primature a non seulement contenté les groupes armés, mais la classe politique aussi, et l’opposition en particulier. A tort ou à raison, à ce sujet nous interrogions Mody N’Diaye, Président du principal groupe parlementaire de l’opposition.
Pour certains, l’arrivée de Modibo Keïta à la primature a non seulement contenté les groupes armés, mais la classe politique aussi, et l’opposition en particulier. A tort ou à raison, à ce sujet nous interrogions Mody N’Diaye, Président du principal groupe parlementaire de l’opposition.
La Révélation : Comment se porte l’opposition ?
L’honorable Mody N’Diaye : L’opposition se porte bien : nous avons notre effectif au beau fixe et nous continuons notre mission de vigilance sur la gestion des affaires publiques.
Que savez-vous de la suite de la dénonciation des faits parvenue au pôle économique et financier par le Vérificateur Général ?
A ce sujet, je peux vous dire que nous sommes dans l’attente. Les autorités ont promis que justice sera faite, ce qui laisse espérer voir tous ceux qui sont impliqués dans les affaires floues poursuivis et punis conformément à la loi.
Quel commentaire faites-vous du budget annuel 2015 adopté le mois dernier ?
Le budget adopté est un budget provisoire et lors de son adoption, nous (opposition) avions émis nos réserves et n’avions pas adhéré au projet. C’est un budget appelé à être rectifié en mars et nous attendons ce moment.
Lors que vous déposiez la motion contre le Gouvernement de Moussa Mara, il vous défiait en vous faisant savoir qu’il ne démissionnerait pas. Que retenez-vous de lui ?
De notre point de vue, les déclarations de l’ancien premier-ministre ne prévalaient pas, vu la situation à l’époque. Et, une motion de censure est un exercice démocratique qui s’assimile à un jugement des députés sur la démission ou pas du Gouvernement.
Aujourd’hui, son départ est survenu. De tout cela, ce qui ressort important pour nous en est que des ministres suspectés dans les affaires de fraudes et surfacturations ne font plus partie de l’attelage gouvernemental. Certes, la procédure judiciaire est lente, mais les autorités ont promis qu’elle ira jusqu’au bout. Et, de notre côté, nous ferons tout ce qui est démocratiquement possible pour que justice soit faite.
C’est donc vrai que le Modibo Keïta, le nouveau premier ministre vous a aussi contentés après votre rencontre avec lui ?
Ce qu’il faut retenir de la visite de Modibo est qu’il est venu faire un message très clair, et favorable à un dialogue entre l’opposition et le régime. Mieux, il nous a confié qu’il n’hésitera pas à prendre les avis de l’opposition, chaque fois que ce sera nécessaire. Le deuxième aspect positif de la démarche de Modibo est qu’il souhaite aussi que nous l’accompagnions à travers nos idées et nos propositions. C’est d’ailleurs tout ce que l’opposition réclame. Malgré tout, nous le jugerons à travers ses actes.
Votre dernier message
En toute sincérité, nous pensons qu’au Mali actuellement, il y a urgence à ce que la relance économique et le processus des pourparlers inter-maliens soient prioritaires afin que nous connaissions des avancées.
Propos recueillis par I M