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Effets collatéraux du virus Ebola : Les travailleurs de la Polyclinique Pasteur rompent le silence
Publié le mercredi 11 fevrier 2015  |  Notre Printemps
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© aBamako.com par Momo
La clinique Pasteur fermée après le décès d’un infirmier provoqué par le virus Ebola




Suite à la fermeture de la polyclinique Pasteur, le comité syndical du personnel de ladite clinique vient d’animer un point de presse à la MP de Bamako. Manière pour la cellule syndicale de monter au créneau pour attirer l’attention de l’opinion nationale et internationale et celle du gouvernement malien sur les conséquences néfastes de la maladie EBOLA sur la vie du personnel de cette clinique.

Avec la fermeture de la polyclinique Pasteur, les victimes de la crise sanitaire due à l’épidémie virus Ebola montent au créneau pour dénoncer le chômage auquel ils sont contraints par les autorités de notre pays.

En effet, le Secrétaire général du comité syndical (le conférencier principal), Dr Souhel Haïdara et Dodo Diarra (Représentant de l’UNTM) ont animé un point de presse à la Maison de la presse. Face aux journalistes, ils ont fait connaitre les conditions critiques du personnel de la polyclinique pasteur, opérationnel depuis l’an 2000 et le capital social est détenu par les médecins maliens. Dans leur déclaration liminaire, ils ont fait état des dégâts collatéraux dont ils sont victimes. Ils ont fustigé la fermeture de leur établissement sanitaire. Ce qui a provoqué chez eux un chômage technique trop prolongé. on pouvait lire Sur leur plate revendicative, il est prescrit noir sur blanc: «Nous sommes des acteurs de la lutte contre Ebola au Mali, autorisez-nous à travailler».

Selon les conférenciers, la fermeture de la clinique Pasteur est difficilement acceptable puisqu’il s’agit là de priver des milliers de patients d’avoir accès aux soins de santé de qualité. Aussi, le personnel va manquer de quoi nourrir leurs familles respectives. Actuellement, c’est près de 300 employés qui sont en chômage avec cette fermeture.

Selon Dr Touré, les décideurs n’ont pas voulu faire différence entre la Direction et le personnel. Le 11 novembre 2014, le ministère de la santé a procédé à la fermeture brusque de la clinique. Cela, dès après la mort d’un infirmier et d’un médecin.

Dans la nuit du 25 octobre, un patient est venu à la clinique sans que le Médecin ne sache que c’était Ebola qu’il souffrait. «Sinon ces deux médecins ne seraient pas morts en sachant que ce patient était atteint d’Ebola», précisent les conférenciers pour qui leur clinique n’a été qu’injustement fermée. Avec l’annonce officielle de la fin de la maladie dans notre pays, leur hôpital doit être rouvert. Les 187 personnes mises en quarantaine dans la clinique Pasteur l’ont subi avec succès et ils sont le 3 décembre 2014.

Donc, il fait maintenant trois mois depuis que la clinique en question a été fermée sans que rien ne soit dit au personnel.

Dr Alassane Diomandé, dans sa salle d’isolation, avait reçu sa convocation de la part de la justice avant sa mort. Il y a eu 9 cas de virus Ebola au Mali dont 5 morts et 2 cas totalement guéris.

Selon les syndicalistes, il fait déjà plus de trois mois sans que le salaire du personnel ne soit payé. En principe, après les 21 jours, on aurait pu reprendre le travail. Sans ambages, les conférenciers ont demandé à ce que les responsabilités soient situées. Car, certains travailleurs n’étaient même pas là au moment où on recevait les patients. Le rapport est au département de la santé. L’hôpital Gabriel Touré tout comme l’hôpital de Kayes ont reçu des patients atteints d’Ebola, mais ils pas été fermés. « Donc, pourquoi fermer la clinique Pasteur seule? », ont-ils déclaré avant d’y ajouter que c’est la clinique n’a nullement pas été à Kouremalé-Guinée pour chercher le malade. A cet effet, les conférenciers ont précisé que leur clinique ne doit plus être fermée éternellement.

Bakary M. Coulibaly

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