Le 17 mars 1980, tombait Abdoul Karim Camara dit Cabral, Secrétaire général de l’UNEEM, victime de la barbarie et la torture du régime Moussa Traoré. 31 ans après, un autre 17 mars, cette fois- ci, pour juger un journal et son premier serviteur.
Un évènement qui obligera votre journal et ses soutiens de Wassoul’Or, à se rendre à la place Cabral de Lafiabougou, la veille de jugement pour un pèlerinage, ensuite, advienne que pourra. Mon Dieu, merci d’avoir merveilleusement inspiré l’honorable juge en charge du dossier de la spéciale procédure de diffamation qui oppose le journal La Nouvelle Patrie, dont je suis le premier serviteur, à celui que tout le Mali connaît désormais, en premier lieu, les travailleurs de Wassoul’Or.
De la magnifique inspiration du très haut, du tout haut, l’honorable magistrat, a fixé comme date du jugement, le 17 mars, une date lourde et merveilleuse de symbole. 30 ans après l’odieux assassinat du leader estudiantin Abdoul Karim Camara, tombé sous les bottes d’une certaine soldatesque. La décision est tombée mardi dernier dans la salle d’audience du Tribunal de la CIV, à l’occasion de l’audience de consignation qui, a vu la présence des travailleurs de l’entreprise minière, venus témoigner leur sympathie à l’endroit du journal, votre journal, assigné en justice pour un délit de diffamation.
C’est donc un honorable 17 Mars, qui verra votre serviteur faire face à son destin de prévenu de flagrant délit. Mais, jusqu’à preuve du contraire, nous restons sur nos positions et voudrons comprendre, les raisons pour lesquelles, la plainte du DG Diallo, n’a concerné que le seul journal,’’ La Nouvelle Patrie’’. C’est vrai, votre journal n’a jamais eu de loin ou de près, une quelconque relation avec Boubacar Alou Diallo, encore moins son entreprise minière dénommée, Wassoul’Or. Ceci justifierait – il le deux poids, deux mesures, dans une affaire qui a concerné au moins quatre(4) titres de la place.
Interrogées sur la question, des sources proches du DG rapportent que des plaintes de la même nature sont en cours contre tous les journaux qui ont écrit, à l’instar de La Nouvelle Patrie. Attendons donc l’arrivée de l’Huissier dans les rédactions ciblées. De la journée du martyr, la rédaction du journal, en compagnie des membres du club de soutien des travailleurs de Wassoul’Or et du syndicat des travailleurs de Wassoul’Or, ensemble, se rendront dimanche 16 mars à la place Cabral pour un pèlerinage, parce que du fond de sa tombe, où que cette tombe soit, à Lafiabougou comme on l’a prétendu, ou à Gao, de sa vraie tombe, il nous bénira.
Sory de Motti