Le malheur s'est abattu sur la famille de Paulin Sacko, adjudant à l'armée de l'air et de Ramatoulaye Maïga, ménagère domiciliée à Titibougou. En effet, ils ont été informés de la noyade de leur fils Etienne Sacko par les camarades de classe de ce dernier. Le sinistre est survenu lors d'une partie de baignade à Moribabougou, près du champ de Modibo Keita.
La perte d’un jeune garçon de 16 ans, qui avait tout l’avenir devant lui, est insurmontable pour une famille, surtout si les circonstances de sa mort auraient pu être évitées. Pauvre Etienne Sacko, ton existence aura été éphémère et tes pulsions énergiques de jeune homme t’auront poussé à commettre l’irréparable.
C’est ainsi que, accompagné de tes camarades, tu t’élanças dans un voyage sans retour dont tu ne soupçonnais point la fin.
Malheureusement, le jeudi 5 février, aux environs de 11 heures, tu fus emporté par les courants d’eau de MamiWata, et tes camarades, ne sachant pas te tendre la perche, ont suivi du regard ta détresse.
Ex-pensionnaire du lycée Jaudot à Moribabougou, le deuil se lira sur les visages de ta famille, de tes amis et des professeurs quand il leur sera confirmé par la Brigade de Sangarébougou, après constat, que le jeune garçon s’est effectivement noyé.
Au lendemain du drame, selon nos sources, les éléments de la Brigade fluviale de Bamako ont été appelés pour mener des investigations sur les circonstances de la noyade.
Cependant, à leur arrivée, aux environs de 11 heures, ils ont eu la mauvaise surprise de voir le corps sans vie d’Etienne Sacko flotter sur l’eau. Une fois sorti de l’eau, le père de la victime, l’adjudant Paulin Sacko a été prévenu par des hommes qui ne pouvaient plus rien faire pour sauver la vie de son fils. Résigné, il a récupéré, le cœur meurtri, la dépouille de son fils pour préparer des obsèques en son honneur.
Nous pensons que ce qui est arrivé à Etienne Sacko peut arriver à n’importe qui. Aussi, pour limiter ce genre de risque, convient-il d’interdire aux enfants de se baigner tous seuls hors de vue d’un adulte.
Mohamed HAIDARA et Paul DAO