Après une grève de 48 heures (les 3 et 5 février), les syndicats de la Faculté des Droits Privé (FDPRI) et de la Faculté des Droits Publics (FDPU), ont à nouveau déposé un préavis de grève de 72 heures à partir du 4 mars prochain.
Pour leur soutenir dans cette lutte syndicale, le comité a reçu le mardi 10 février, dans la bibliothèque virtuelle de la FDPRI, le secrétaire général du Syndicat National de l’Education et de la Culture(SNEC), Mahamoud Ben Kattra, non moins secrétaire général adjoint de l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (Untm). A l’issue de leur rencontre, nous avons approché le visiteur du jour qui nous a expliqué la situation qui oppose les travailleurs des deux Facultés aux deux décanats et au Rectorat.
Pour le secrétaire général du SNEC, Mahamoud Ben Kattra, la Faculté du Droit Privé et celle du Droit Public (FDPRI et FDPU) connaissent une situation d’élitaire. Selon Mahamoud Ben Kattra au niveau de ces deux Faculté des droits, leurs camarades de l’administration technique subissent des intimidations de la part des responsables du décanat mais aussi du Rectorat. Comme pour dire ceux-là qui militent au SNEC peuvent être menacé, intimidé, sans tenir compte de leur droit. Il dit aussi avoir personnellement fait le déplacement pour leur signifier qu’il est avec eux et que l’ensemble des militants et militantes du SNEC leur soutiennent. Pour lui, il est temps pour ces différentes administrations de savoir que les représentants des travailleurs élus en assemblée générale, conformément aux conventions internationales ont des droits et des devoirs et que cessent des intimidations. A en croire le secrétaire général adjoint de l’Untm, il ne faudrait pas que les travailleurs subissent les conséquences des règlements de compte que l’on trouve entre certains professeurs. Par conséquent, il faut laisser ces travailleurs exercer librement leur liberté syndicale en réclamant leur droit a soutenu Ben Kattra.
Pour le secrétaire général du NEC, le hic, c’est que l’administration scolaire au niveau de ces deux Facultés en frein à la liberté syndicale en procédant à des mutations arbitraires, où des responsables syndicaux qui sont dans le bureau sont proposés à des mutations en mettant pour objet : nécessité de service alors qu’il n’en est rien. La réalité c’est que derrière l’expression ‘’nécessité de service’’ se cache la volonté d’acharnement contre les responsables syndicaux, c’est ce qui doit cesser a-t-il insisté.
Il a aussi fait savoir à ses camarades qu’il a saisi le ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique afin d’attirer son attention sur le cas de ces travailleurs, qui ne sont pas des travailleurs de seconde zone, mais à part entière exerçant le droit syndical. Ils doivent à ce titre bénéficier de leur droit a-t-il ajouté estimant qu’à l’issue de cette rencontre, pour les soutenir, il est ressorti qu’une autre action de grève soit engagée cette fois-ci pour 72 heures. « Ce n’est pas parce que nous sommes contre X ou Y, mais nous sommes contre une personne peut importe la personne, qui s’occupe d’une responsabilité administrative et qui bafoue les droits des travailleurs. Nous allons nous battre soudés, unis jusqu’à satisfaction totale de nos revendications. Nous ne sommes pas des jusqu’au boutistes, nous allons nous mettre au tour de table et négocié avec eux. Sur les questions de mutation, et de rappels des indemnités, nous ne reculerons pas » a-t-il prévenu. Pour Ben Kattra, ces travailleurs n’ont pas besoin de faire des courbettes pour avoir leurs droits. Pendants qu’ils réclament leurs droits, les deux décanats procèdent à des mutations comme pour dire on s’en fou de vous, ce qui doit cesser a-t-il averti.
Koné